[dropcap]D[/dropcap]ans un discours télévisé diffusé mardi, le président gambien a affirmé qu’il s’en remettait à la Cour suprême − laquelle ne pourra siéger avant mai − pour trancher le contentieux électoral. Il a par ailleurs annoncé la nomination d’un médiateur pour dialoguer avec l’opposition.
Jammeh veut attendre le verdict de la Cour suprême
Yahya Jammeh s’est exprimé à la télévision nationale dans la soirée du mardi 10 janvier, quelques heures après la réunion très attendue de la Cour suprême sur les résultats de la présidentielle du 1er décembre.
Saisie par l’Alliance patriotique pour la reconstruction et la construction (APRC), le parti de Yahya Jammeh, qui conteste sa défaite électorale face à Adama Barrow, celle-ci a annoncé qu’elle ne pourrait rendre de verdict avant le mois de mai. La raison ? L’absence de juges, la Cour étant en partie composée de juges sierra léonais et nigérians qui ne sont pas disponibles avant mai.
« Comme la Constitution le prévoit, seule la Cour suprême peut déclarer quelqu’un Président. Je demande donc à tous nos concitoyens de respecter la loi de notre République et d’attendre que la Cour suprême se prononce sur les résultats de l’élection », a déclaré Yahya Jammeh dans son allocution télévisé.
Sa stratégie semble donc claire : se poster en garant de la Constitution, en jouant sur le respect du verdict de la Cour suprême. En face, les opposants ne cessent de répéter que cette même Constitution prévoit pourtant la fin de son mandat le 19 janvier, date à partir de laquelle ils considèrent qu’Adama Barrow sera le nouveau président de la République. Lire la suite sur Jeune Afrique.