L’ancien ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby, s’interroge sur le sort réservé à certaines voix dans notre pays. Dans une tribune, il évoque le cas de plusieurs acteurs dont Foniké Mangue, Billo Bah, Aliou Bah, et Marouane, parmi d’autres.

‘’Ce pays, aussi bien dedans que dehors, a des filles et des fils brillants et dotés d’expertises remarquables dans tous les domaines et intègres à toutes épreuves, mais ils ont le vilain défaut de n’être ni commodes, ni courtisans, ni flatteurs’’, déplore-t-il.

Gassama Diaby estime que ‘’leur exigence et leur attachement aux principes démocratiques et républicains, et à la liberté intellectuelle et professionnelle, en font des moutons noirs à abattre. Hélas pour notre pays’’.

Pour l’ancien ministre, en Guinée, ‘’plus aucun mot ne saurait décrire la réalité de la faillite et des désastres de la justice’’.

Il se demande ‘’combien de familles pleurent leurs enfants, disparus, emprisonnés (lorsqu’ils ont un peu de chance), dans la solitude et la tristesse ? Combien de voix rouées de détresses, dans l’indifférence la plus totale de ceux qui disent parler au nom du peuple ou des normes démocratiques ?’’

‘’Foniké Mengué, Billo Bah, Aliou Bah, Habib Marouane, Nimaga, le vieux père du journaliste Babila, les prisonniers politiques oubliés et tous les autres, où sont-ils ? Ne sont-ils pas du peuple guinéen ? Ils sont oubliés de tous. Ne méritent-ils pas la justice et la dignité ? Leurs libertés et leurs vies ne sont-elles pas aussi sacrées que celles de tout être humain, de tout citoyen guinéen ?’’, s’interroge-t-il.

Il dénonce un ‘’océan de cynisme et d’indifférence coupable’’ et prévient que ‘’tant qu’on n’aura pas fait les choses correctement avec la loi comme référence, l’empathie citoyenne et fraternelle comme symbole, l’honneur comme guide et l’esprit républicain comme instrument, jamais, je dis bien jamais, ce pays ne s’en sortira’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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