[dropcap]L[/dropcap]e ministre de l’Unité nationale et la Citoyenneté a exprimé sa désolation suite au décès de Saidou Bah, l’un des éléments de la garde rapprochée du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo. Il souhaite que ce drame serve de leçon aux autorités pour qu’il n’y ait plus de malades dans les prisons.
Invité de la radio Lynx Fm ce lundi 23 mai, Gassama Diaby a déploré l’état des centres de détention. ‘’Nous avons à plusieurs reprises décrit l’état de nos prisons qui ne datent pas d’aujourd’hui. Nous avons des prisons qui sont dans des états qui ne sont pas conformes au standard international et ne respectent pas nos normes nationales’’, a reconnu l’ancien ministre des Droits de l’homme et des libertés publiques.
‘’Même si matériellement ce décès ne s’est pas produit en prison, je pense que lorsque les accusés sont malades, la priorité, c’est la maladie. On doit pouvoir dans notre pays accorder des libertés provisoires pour les cas sérieux. Les malades n’ont pas leur place en prison’’, a-t-il indiqué dans l’entretien.
‘’Nous devons veiller pour que lorsque les gens ont des problèmes de santé, qu’ils puissent être soignés avant de répondre devant la justice de ce dont ils sont accusés”, plaide M. Diaby. La mort de Saidou Bah est quelque chose de “profondément regrettable”, laisse-t-il entendre, espérant qu’elle servira de leçons, pour que dans l’avenir, “nous ne gardions pas dans nos prisons des gens qui sont malades, qui ont leur vie menacé par la maladie’’.
Il attire au passage l’attention de la justice guinéenne qui, selon lui, doit pouvoir prendre des dispositions qui s’imposent que pour les détenus, dont l’état de santé s’est détérioré en prison, puissent être dans des lieux plus appropriés : “dans les hôpitaux ou cliques pour y être soignés”, enseigne-t-il, précisant qu’il y a des mécanismes qui permettent à la justice de le faire en toute sécurité. Car, souligne Gassama Diaby, la vie est au dessus de tout.
Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info
00224 621 852 875/djiwo.barry@visionguinee.info