Mamadou Mouctar Barry, gérant d’une boutique d’alimentation générale auprès des rails à Gomboyah ne cache pas sa colère après le passage des jeunes et de la gendarmerie qui ont défoncé les portes de la boutique. Il dénonce la violence avec laquelle ils ont investi les lieux. 

“C’est ce matin qu’on m’a appelé pour me dire que des gens sont en train de casser ma boutique. Je me suis précipité sur les lieux et j’ai trouvé exactement qu’ils sont en train de défoncer les portes. Des jeunes armés de marteaux, burins, pioches accompagnés par des gendarmes étaient en train de détruire les portes de ma boutique. Je leur ai dit de me permettre d’ouvrir. Mais ils avaient déjà gâté les cadenas. Donc, j’ai appelé des gens pour m’aider à faire sortir la marchandise pour ne pas qu’ils gâtent ça au moins”, relate-t-il visiblement très en colère.

Selon lui, “il fut un moment, ils sont venus nous dire que cette zone appartient à un monsieur. Ils avaient coché les bâtiments avec un huissier de justice. Ils nous ont dit de libérer les lieux. Comme on est en location, on ne peut pas négocier. Seuls les propriétaires qui peuvent le faire. On était en attente de cela. A un moment donné, j’ai appris qu’ils étaient partis jusqu’à la Cour suprême que les habitants d’ici avait eu raison sur le monsieur”.

M. Barry invite l’Etat à s’impliquer afin de trouver un terrain d’entente. Il assure que cette boutique est sa seule source de revenue.

“Ça me fait très mal. Je suis diplômé sans emploi. C’est un oncle qui m’a envoyé ici. C’est ici que je gagne ma vie. J’ai une famille à nourrir. C’est avant-hier même que mon grand frère qui me prenait en charge est décédé. Donc, là où je suis, j’ai deux familles à nourrir. Ils veulent gâter tout ça et nous laisser comme ça. Que l’Etat nous vienne en aide. Je suis touché à plus d’un titre”, coupe court Mouctar Barry.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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