[dropcap]L[/dropcap]a même ritournelle à ses lèvres comme à chaque fois qu’il se sent dos au mur. La même posture, renvoyer systématiquement à leurs figures les mêmes tomates pourries, et leur faire porter tout le chapeau du malheur de la Guinée. Pourtant, lui aussi, a les mains à la pâte depuis bientôt quatre ans, que de nèfles.
La même rengaine ensable et malmène nos portugaises depuis belle lurette, au point qu’on a envie de dire à celui qui nous la sert à volonté sans qu’on ne la lui demande, cher Monsieur, votre disque, il est rayé, voudrez-vous bien le changer ? Celui qui n’écoute qu’une seule cloche, tout naturellement n’entend qu’un seul son. Oui, on a besoin d’entendre autre chose, on a bien besoin d’un autre discours, on a besoin qu’on nous parle du présent et du futur de la Guinée, le passé oui, certes, personne ne le nie, on ne saurait le biffer d’un trait, il est ce qu’il est pour tout pays et son peuple, qu’il fût glorieux ou sombre, mais devrait-on continûment, indéfiniment le ressacer, devrait-on le ruminer à n’en point finir ? Non, je dis non.
Ce passé, notre passé à nous tous, nous devons de courage l’assumer, et en assumer ses horreurs et monstruosités. Mais de tous ceux qui ont géré la respublica, qui refuse-t-il de s’assumer et assumer sa part de responsabilités, et d’horreurs s’il y en a à lui imputer ? Non, je dis qu’il n’y en a point.
Tous, sans exception aucune, ont déjà martelé à satiété, qu’ils n’attendaient que ce jugement de l’histoire, de leur vivant. Mais seulement voilà, celui qui prétend les y soumettre, dans le dessein bien évidemment avoué, que dis-je affiché, de les faire passer pour un petit groupe de voleurs, de dilapidateurs, de prédateurs, de fossoyeurs, que sais-je encore, de notre économie, celui-ci, se fait indéfiniment attendre, au point que plus personne n’en croit plus un chouia, à sa ritournelle de publier les résultats des audits. Bon sang de Dieu, qu’a-t-il à faire autant de tintamarre autour depuis toujours sans que rien ne vienne, sans que rien ne soit porté sur la place publique ? Finalement, il a si brandi une arme qu’il ne pointe point, qu’il en est à ne plus pouvoir le faire. Oui pour le débat à l’assemblée pour que lumière soit faite sur la gestion de tous ceux qui ont été aux affaires et de ceux qui y sont, cela fait au moins près de quatre ans qu’ils y sont, sur un fatras de ceci et de cela, ils ont des choses à nous rendre compte. C’est bien facile de jeter des tomates pourries dans la figure des autres, c’est bien aisé de les diaboliser et de cracher sur leur gestion, sans que rien ne vienne encore une fois, l’étayer, mais il est judicieux, voire honnête de s’arrêter un instant, de porter un jugement de valeur sur qu’on a fait soi-même.
Vous jetez systématiquement et indéfiniment les mêmes pierres dans leur jardin, qu’avez-vous fait de votre ? Vous dites que ce sont eux qui ont agenouillé le pays, mais depuis près de quatre ans que vous êtes aux commandes, qu’avez-vous fait pour le relever ? Oui, certes, vous m’opposerez qu’ils ont été aux affaires pendant plus de 23 ans, mais vous oubliez qu’eux tous, ont été les premiers ministres de quelque président qui soit, donc n’ont pas été présidents comme vous l’êtes voici bientôt la fin de votre mandat, donc, n’ont pas été les premiers à décider, n’ont pas été dans la réalité des faits, ceux qui ont tenu le gouvernail du navire Guinée, tout le temps qu’ils ont été dans ces fonctions.
Loin de moi, toute intention de blanchir qui que ce soit, encore moins défendre une gestion, un bilan contre un autre, mais puisque vous n’en finissez point de les mettre au pilori, dites nous qu’est-ce qui vous vous avez fait pour nous tirer d’épaisseur, mais ne nous parlez pas de la ferraille de 100 mégawatts, ni du goudron surfacturé d’OAS.
La Plume à Aboubacar Diallo
Chronique quotidienne diffusée sur radio Espace Fm
Ha les petits journaliste guinéens continuer à vous former sinon la honte va tué mn pays.en Guinée un journaliste di de ce kil pense et non de chercher à dire la vérité o peuple digne .ke dieu bénis Guinée