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Gouvernance politique : une gestion hâtive inspirée par les circonstances ?

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[dropcap]M[/dropcap]anœuvrées dans tous les sens, coup d’essai ou amateurisme administratif, les destinées de la Guinée sont conduites dans une ignorance des plus inouïes et qui se dirige inéluctablement vers la déchéance de toute espérance !

En sept ans de gestion, le régime Condé et compagnie continuent encore de s’illustrer par des injures publiques, des promesses fallacieuses, une corruption sans complaisance institutionnalisée, (…) et la coloration ethnico-politique qui brise  à plus d’un titre le rêve de la grande majorité des concitoyens : celui de leur prospérité et émancipation.

Caractérisé par la sauvagerie et la déception totale, l’Etat guinéen crée en son sein un désamour affreux qui laisse apparaître les signes d’un grand risque d’implosion ou de révolte.

Le désespoir, le tâtonnement et/ou la fainéantise à travers lesquels se symbolise la gouvernance Condé et compagnie, font naître le sentiment d’impolitique et plongent le pays, par conséquent, dans une rupture de contrats, laissant du coup la place à l’incivisme, à la barbarie, à la vindicte populaire, bref à une jungle où la force et la violence imposent leur suprématie.

Pour plus d’un, la Guinée vit de nos jours sans un appareil d’État par une absence accrue d’autorité. C’est une navigation dans tous les sens avec un commandant qui somnole. La vision de l’État se rétrécit et l’horizon se couvre de gros nuages. L’orage s’annonce. Difficile pour l’instant de prévoir à quoi va ressembler la vie après son passage.

Le maître-mourant habitué à offrir des solutions circonstancielles face à des problèmes orchestrés par son incompétence, semble aux extrémités.

De tous les régimes qui se sont succédé, ce dernier semble plus misérable. Il évolue sans programme de gouvernance. C’est un système bâti dans l’aveuglement dont on ne peut ni mesurer ni quantifier, ni dans le temps ni dans l’espace mais repérable en tête de liste des pays champions dans la mendicité et l’acceptation de dons.

Le guinéen se perd dans son changement. Il veut altérer à l’alternance ou du moins rompre d’un moment à l’autre avec ce système sans identité honorable. Cependant, rien n’est encore perdu, car les espoirs peuvent renaître par un petit geste d’intelligence de celui qui tient les commandes de l’État.

Parmi son entourage, il existe encore un joker pour lui, qui bénéficie un grand soutien de la classe politique et du peuple dans sa grande composante qui pourrait lui apporter énergie et honneur. Mais, ce dernier n’est pas à la place qu’il mérite et il est urgent pour vous de procéder à un grand ménage gouvernemental au risque d’être emporté par la grande vague qui s’annonce et qui est d’une prévision terrifiante.

Monsieur le président, vous jouez la montre, mais le temps file contre vous. Dans l’histoire politique de notre pays, vu le temps passé à la tête du pays et comparativement aux autres, on peut dire sans vous mentir que vous êtes le plus impopulaire et le moins douteux. Plus personne ne croit à vos dires et à vos hommes. Votre gouvernance a sacrifié toute cette jeune classe d’élites qui vous entoure. Car, la médiocrité est votre couverture commune.

Au sein de votre famille politique, il existe aussi de jeunes talents et très dynamiques aspirant à un réel changement et non ceux qui profitent de votre gestion et qui ont autant d’ambitions que vous. Le guinéen souffre énormément et en a marre.

Remerciez ce gouvernement au risque d’être remercié par le peuple. Il n’y a plus de miracles possibles avec eux. Mais, on croit que pour le reste de votre temps au sommet de l’État, vous chercheriez à nous offrir un gouvernement capable de préserver la paix, la cohésion sociale et la quiétude nationale.  Et cela passe sans doute par celui qui vous amène à faire la paix avec vos adversaires et à vous engager honorablement en tout lieu et en toute circonstance.

Il fait de vous un homme d’État et vous éloigne des détails complaisants et compromettants. Il vous a évité l’humiliation devant l’OIF(sur la CENI), vous a conduit à faire la paix avec les étudiants et l’opposition, a œuvré pour faire de vous le président de l’Afrique et vous a offert le titre de médiateur rompu dans la crise gambienne. Et aujourd’hui, sa présence à vos côtés a fait renaître un grand espoir.

Monsieur le président,  vous aurez mieux à gagner quand vous placeriez chaque talent à sa place sans calculs politiques.

A bon entendeur, salut !

Par Habib Marouane CAMARA 
Journaliste

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