[dropcap]L[/dropcap]e Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a déclenché jeudi une grève générale et illimitée pour exiger une proposition concrète du gouvernement sur le salaire de 8 millions de francs guinéens par enseignants et l’intégration des contractuels dans les effectifs de la fonction publique.

Dans une publication sur Facebook, le juriste Mohamed Camara tire la sonnette d’alarme en rappelant que ‘’les autorités ont plus à gagner en aidant l’école guinéenne à trouver très sincèrement, la solution aux réclamations syndicales, dans la mesure du possible. Les enseignants sont très réfléchis et accessibles au dialogue avec un sens élevé de responsabilité’’.

Il pense que ‘’la solution ne se trouve aucunement dans la prise de paroles récurrentes sur fond de menaces de tout genre, d’intimidation, de chroniques en diabolisation ou de répression’’.

Mohamed Camara souligne que ‘’la jeunesse en général, les élèves en particulier, ont droit à l’éducation et à la protection de l’Etat sur le fondement des articles 18 et 19 de la Constitution du 7 mai 2010’’.

“Les cas de décès d’élèves qui ne doivent pas être impunis, sont une perte pour les familles, une source d’inquiétude des parents qui seront enclins à garder leurs enfants à domicile par précaution, une perte pour la nation en construction et ne font pas bonne presse pour l’image de notre pays”, mentionne-t-il dans son message publié sur le réseau social.

Le juriste soutient que ‘’vous ne vous rendrez compte de l’impact de la violation des droits de l’homme que lorsqu’elle vous touche’’, avant d’insister sur le fait qu’au regard des crises cycliques dans le secteur ‘’très sensible de l’éducation, il y a lieu d’appliquer le principe de Dilbert selon lequel : Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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