[dropcap]S[/dropcap]uite au mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat des enseignants libre et chercheur de Guinée (SLECG), les élèves de la cité de Karamoko Alpha mô Labé se sont invités dans la rue pour exprimer leur colère face au manque d’enseignants dans les établissements.
Les manifestants scandaient en chœurs ‘’Alpha zéro’’. Mamadou Aliou Baldé a été surpris par des jets de pierres dans son école. ‘’Des élèves sont venus jeter des cailloux aux alentours de notre école. On était en évaluation. Les professeurs ont quitté, nous aussi’’, confie-t-il.
Idrissa Diallo, très remonté, lance un appel aux autorités pour trouver une issue à la crise. ‘’On n’est pas contents de la situation. Ils devaient nous laisser étudier. J’en appelle au président pour qu’il trouve une solution’’, plaide-t-il.
Les forces de sécurité ont été déployées en masse au niveau du rond-point Hoggo M’bouro où des élèves ont brûlé des pneus.
Dans les écoles publiques et privées, le constat reste le même. Portes et fenêtres sont fermées. Au collège de Konkola, les élèves ont marqué leur présence dans la matinée, avant de bouder les classes, selon le principal de l’établissement.
Elèves et enseignants étaient présents au complexe scolaire privé Yacine Diallo. Les cours ont débuté avant d’être arrêtés suite à une agression extérieure, selon des responsables de cet établissement. Quelques élèves étaient massés à la devanture du groupe scolaire Bhoundou Gandal. Même constat à Hoggo Mbouro.
Mamadou Cellou Diallo, porte-parole du SLECG à Labé se félicite de cette première journée de grève. ‘’Les enseignants et enseignantes ont largement suivi au mot d’ordre. Pratiquement, il n’y a pas eu cours’’, soupire le syndicaliste. ‘’Conformément à l’avis de grève, les enseignants n’ont pas été à l’école aujourd’hui. On peut considérer qu’elle a réussi. Nous exhortons les uns et les autres à continuer à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à l’aboutissement de nos revendications’’, lance-t-il.
Les autorités régionales et préfectorales de l’éducation s’abstiennent de tout commentaire pour l’heure en attendant, dit-on, le retour d’équipes déployées sur le terrain pour faire des constats.
De Labé, Kadiatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
continuez a deverser vos enfants dans les rues , les autres prefectures de la guinee a savoir la haute guinee , la guinee forestiere et une grande partie de la base guinee refusent de sacrifier l année scolaire des eleves , pas de greve dans ces localités sauf chez nous en moyenne guinee. on a pris l habitude a chaque crise d envoyer les enfants dans les rues pour destabiliser le pays. Laissez les enfants partir a l ecole , car le gouvernement n a pas les moyens de payer 8 millions de fg par mois , par enseignant.