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Grève générale illimitée : gouvernement et syndicat à couteaux tirés

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syndicat[dropcap]L[/dropcap]es membres des centrales syndicales réunies au sein de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (Cntg) et de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (Ustg) ont déclenché un mouvement de grève générale et illimitée.

Ils exigent au gouvernement la revue à la baisse du prix des produits pétroliers à la pompe, au regard de la chute vertigineuse du prix de baril à l’échelle mondiale. A cela, il faut ajouter autres la revalorisation des indemnités des retraites et des pensions, la hausse des salaires des fonctionnaires.

Sauf que l’interlocuteur direct qu’est le gouvernement parle du déficit d’argent dans les caisses de l’Etat pour accéder aux revendications des syndicalistes. Par la voix de son porte-parole, le gouvernement, qui jurait il y a peu qu’il a suffisamment d’argent pour organiser la présidentielle à lui tout seul et sans aide extérieure aucune, a ses arguments à lui.

‘‘De tous les concours extérieurs qui ont été annoncés, aucun d’entre eux n’est pratiquement arrivé en Guinée. Les investissements se sont arrêtés, nous avons perdu plus de 1000 milliards de recettes. Et l’année dernière, le syndicat nous a amenés à prendre des mesures qui ont diminué de 20 % les recettes de l’Etat sur le prix du carburant et qui a augmenté de 40 % les salaires’’, confie Damantang Albert Camara.

Poursuivant, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation profession et de l’emploi a rappelé que “le pays a vécu deux ans d’Ebola avec des effets qui sont parfois supérieurs à ceux qu’un pays en guerre aurait subis. Voilà ce qui a vidé les caisses de l’Etat ou qui a fait que les caisses de l’Etat n’ont pas pu se remplir’’.

Mais ces arguments du porte-parole du gouvernement ne fléchissent pas un seul instant les syndicalistes qui, par l’entremise de son porte-voix rappelle l’Etat sur sa responsabilité. ‘‘Il y a quelques mois, le gouvernement guinéen nous a dit qu’il était capable à lui seul de financer l’élection présidentielle. Ce qui veut dire qu’il y a quelques mois, les caisses de l’Etat étaient pleines’’, fait remarquer Mamadou Mansaré qui veut savoir où est passé cet argent dont se targuaient les pouvoirs publics.

Les syndicalistes, après avoir accordé un délai au gouvernement d’accéder à leur requête, ont appelé lundi 15 février à une grève générale et illimitée sur l’ensemble du territoire national. Un appel qui a conduit à la paralysie de la presque totalité des secteurs de la vie économique et sociale du pays. Car, l’administration publique, les commerces, les banques et assurances sont restés fortement affectés.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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