[dropcap]M[/dropcap]aître Valentin Zézé Guilavogui est avocat dans un cabinet de la place. Survivant d’Ebola, il a fait de la lutte contre la maladie sa principale préoccupation. Il n’hésite pas de s’afficher à visage découvert en compagnie d’organisations engagées dans la lutte. Mercredi, pour une première, l’homme de droit a livré son témoignage inédit.
A Conakry où il travaille, Me Valentin Zoumanigui apprend que sa famille en séjour à Macenta a contracté le virus Ebola. En prenant le risque de s’y rendre, il ignorait sans doute qu’il allait également être touché. En contact avec sa famille, il tombe malade. Les tests effectués révèlent qu’il est atteint d’Ebola.
‘’J’ai été hospitalisé avec ma prétendante, nos deux (2) enfants, une première fille de 12 ans et une seconde d’un an et trois (3) mois. Ma prétendante, sa maman et moi avions reçu la confirmation des tests Ebola. C’est de là qu’on nous a transférés au centre d’isolement de Guékédou’’, témoigne l’avocat.
‘’J’étais stupéfait, sidéré à plus d’un titre’’, se souvient-il. Le 24 septembre, il perd sa première fille. Deux jours après, sa prétendante rend l’âme, suivie de sa ma man et deux de ses neveux. Au total, Me Valentin Zézé Guilavogui a perdu sept (7) membres de sa famille.
Miraculé du virus, Me Guilavogui se rappelle encore de sa période de convalescence. ‘’J’ai été atteint par Ebola au premier degré. J’ai vécu un calvaire. Un demi-enfer. Je ne croyais pas que j’allais m’en sorti. Par les prières me voici devant vous par la grâce de Dieu saint et sauf’’, se réjouit-il.
Très prochainement, l’avocat compte reprendre le chemin du boulot. ‘’Je vis des moments durs de ma vie. Les stigmatisations, discriminations n’en finissent pas. Mais je dois reprendre le travail au sein de notre cabinet d’avocats dans une semaine’’, a redit Me Valentin Guilavogui.
Mariam CISSE, pout VisionGuinee.Info