Depuis le début de la transition en Guinée, une attente lourde pèse sur les épaules du peuple : celle du retour rapide à l’ordre constitutionnel, à des institutions légitimes, issues du suffrage universel. Mais aujourd’hui, cette attente se transforme en inquiétude.
La transition semble s’installer dans la durée, sans calendrier électoral crédible ni perspectives claires. Or, une transition n’a pas vocation à durer. Elle est, par essence, temporaire.
Pourquoi l’urgence ?
Parce qu’une transition prolongée affaiblit l’État, fragilise la démocratie, ralentit l’économie et accroît la méfiance des citoyens. Elle nourrit l’instabilité, la corruption et la perte de repères institutionnels. Le pays a besoin d’un cap, d’un contrat politique renouvelé entre gouvernants et gouvernés.
Le peuple guinéen veut choisir
Il veut voter, décider, participer à la construction d’un avenir qu’on ne peut continuer à suspendre à des décisions unilatérales. La transition doit aboutir à une alternance démocratique, fondée sur des élections libres, transparentes et inclusives.
Notre appel est clair : Que les autorités de la transition fixent une date. Que la classe politique joue son rôle. Que la société civile reste vigilante. La Guinée ne peut rester en suspens. Il est temps d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire.
La transition ne doit pas devenir la norme. Elle doit rester un passage, et non un point d’arrivée.
Boubacar Dieng