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Guinée-Mali-Burkina : Punis pour avoir voulu se rapprocher ! (Par Abdoulaye Sankara)

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Les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé lors de leur dernier conclave inutile organisé ce samedi 19 février 2023 en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba de ‘’maintenir les sanctions existantes contre les trois pays, et d’imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d’autres représentants’’ de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso.

Cette sentence pour le moins inattendue intervient alors que ces trois pays avaient plus ou moins satisfait à presque 100% les exigences de l’organisation sous-régionale, surtout en ce qui concerne les calendriers pour un retour à l’ordre constitutionnel dans ces États membres déjà sous sanction.

Ainsi, c’est avec un certain optimisme que les ministres des Affaires étrangères des trois pays partaient à la rencontre d’Addis-Abeba, convaincus d’obtenir la levée des sanctions qui frappaient déjà leurs pays soumis à la dictature djihadiste, aux effets pervers de la crise mondiale occasionnée par la guerre en Ukraine et des difficultés dans l’équilibre de leurs blances de paiement.

Mais, bien au contraire, les pays membres de ce machin désormais complètement inutile pour les populations de cet espace sous-régional, ont durci les sanctions et en ont rajouté une autre : Interdiction de voyager des ministres et hauts cadres des trois pays.

Si les chefs de diplomatie des trois États susnommés ont cru naïvement à la bonne foi des pays membres et leur travail de coulisses internes pour faire changer d’avis la CEDEAO, ce n’était pas le cas des observateurs avertis qui ne sont nullement surpris des nouvelles dispositions contraignantes. Pourquoi ?

A la veille de cette réunion, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso avaient lors de rencontres des ministres des Affaires étrangères et des Premiers ministres dans chacun des trois pays, officiellement annoncé leur volonté commune de rapprochement et d’évoluer avec le temps vers une fédération.

Panique dans les comptoirs français de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Niger et dans une moindre mesure le Togo où le chef de l’Etat sait bien cacher son jeu. Ajoutés à cette liste des irréductibles défenseurs de la Gaule, le Ghana, la Guinée-Bissau, et deux pays anglophones frontaliers à la Guinée.

Les ordres du chef de la junte française, Emmanuel Macron, sont précis, clairs et ne souffrent d’aucune ambiguïté : empêcher par tous les moyens le rapprochement et cette fédération des trois pays, leur imposer un blocus économique des plus rudes, et in fine, amener leurs populations désormais frappés par les difficultés et la misère à exiger le départ de ces trois-là qui veulent toujours et encore résister à l’envahisseur. Rien de plus simple et ce sont les directives de Macron, obéit à la lettre par ses valets locaux en Afrique de l’Ouest.

L’ire du chef de la junte française se comprend d’autant plus que le Mali et le Burkina ont chassé, c’est le terme approprié, de leurs sols, les contingents de légionnaires qui y étaient basés. Un sévère revers pour Paris qui a été obligé, à la veille de cette fameuse réunion de la CEDEAO à Addis-Abeba, d’éparpiller ces 400 soldats chassés du Burkina, en Côte d’Ivoire et au Niger, à raison de 200 hommes par pays.

Il fallait également et surtout punir ces trois pays pour servir d’exemple à tous les autres qui oseraient désormais braver l’autorité de l’ex et nouvelle puissance coloniale. Il ne faudrait surtout pas faire des émules et puisque le négro ne connaît que le langage du fouet, utilisons-le à travers leurs propres frères comme au temps de la bonne vieille époque de l’esclavage.

Toutefois, et c’est ce que le chef de la junte française semble ignorer, ses différents laquais n’ont plus voix au chapitre auprès de leurs populations – surtout sa jeunesse – qui comprennent désormais tous les enjeux politiques du continent et ne comptent pas se laisser faire.

Le reveil sera très douloureux pour le chef de la junte française Emmanuel Macron et tous ses valets locaux frauduleusement infiltrés et installés à la tête de certains Etats africains. Wait and see ! Black lives matter !

Abdoulaye Sankara

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