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Guinée : Vive la culture de la médiocrité !

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[dropcap]P[/dropcap]as de mots  pour décrire tous les maux dont souffre notre pays. Aujourd’hui, à  force d’écouter la communication de certains ministres, on a envie tout simplement de pleurer-rire, pour reprendre ainsi le titre du roman d’Henri Lopes. Tant la médiocrité nous tient jusqu’à la gorge.

Le monde entier se moque du niveau de nos ministres. Mêmes nos  voisins se demandent s’il y a une élite au sens réel du terme chez nous. Quel outrage national !

Et pourtant, la Guinée ne manque pas de cadres compétents qui peuvent faire sa fierté partout où besoin sera. Très malheureusement, l’élite a démissionné et préfère  vivre dans  l’anonymat. Conséquence, la médiocrité règne dans tous les domaines.

Je ne parle pas du ministre qui est incapable de lire son budget de fonctionnement devant le parlement ou de cet autre qui fait une publication truffée de fautes élémentaires sur sa page Facebook.

Le comble de la comédie proposée par la gouvernance actuelle est le soutien de ces ministres par le parti au pouvoir. Comme pour dire que les oiseaux de mêmes espèces volent ensemble. Plus sidérant, ils sont les mêmes qui justifient le taux de chômage élevé chez les jeunes par leur faible niveau académique.  Disons-le clairement, la nouvelle génération n’a rien à envier à ces  « intellectuels faussaires ».

Une telle pratique n’est pas de nature à encourager les plus jeunes à bien étudier

Notre pays est vraiment en crise. L’école qui était censée être le chantre de l’excellence est devenue inefficace et  abrutissant. Du jour au lendemain, le niveau de l’enseignement s’affaiblit. Nul besoin d’être un expert en science de l’éducation pour le savoir. Il suffit juste de voir les publications des étudiants en fin cycle sur la  toile. C’est bien eux, les futurs dirigeants de ce pays. Voilà qui est drôle.

Comment ne pas en arriver là, avec un ministre de l’éducation nationale qui affirme de façon lamentable : «  Je ne suis pas affronté aux chiffres… » ?

Certes, un parti politique gère le pouvoir avec ses cadres, mais, confier des responsabilités hautement sensibles à des personnes de bas niveau est aussi  une  négation de la culture de l’excellence et du mérite républicain. Une telle pratique n’est pas de nature à encourager les plus jeunes à bien étudier, à rechercher l’innovation et  la créativité.

En un mot comme en cent, notre pays est devenu le temple de la médiocratie. Il faut avoir le courage de dénoncer les maux qui gangrènent notre cher pays : la Guinée est comme un voile déchiré, socialement, politiquement et spirituellement (le spirituel renvoie bien entendu  à l’éthique).

Vivement l’engagement des intellectuels dans la production des idées

Les intellectuels doivent rompre avec cette culture qui consiste à être de simples spectateurs de la vie publique. L’enjeu est tel que le peuple a besoin d’une force centrifuge au sens sartrien du terme pour équilibrer le débat public qui reste  largement dominé par les crieurs publics des partis politiques. Alors, vivement l’engagement des intellectuels dans la production des idées.

Par Amadou Tidiane Barry
Acteur de la société civile
Contact:(00224) 628-827-410
E-mail: barrytidiane2012@gmail.com

2 commentaires
  1. Camara dit

    Vous avez oublié de citer Alpha Condé qui après plus de 50 ans en France est incapable de tenir un discours de cinq minutes sans pondre des fautes.
    Le cas de Gbantama ne m’étonne pas. C’est lui qui Alpha manipulait à l’Université de Kankan pour semer le désordre. Résultat des cours, il a été licencié de toutes les institutions d’enseignement de la République.

  2. Camara dit

    Veuillez lire courses au lieu de cours.
    Merci

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