Le corps sans vie de Mamadou Hady Sow âge de 35 ans, marchand de profession, disparu depuis le 10 février 2023, a été finalement retrouvé à Wonkifong dans la commune urbaine de Coyah, le samedi 18 février. Dans sa famille où la tristesse et la désolation se lisaient sur les visages, ses proches mettent en avant la thèse de l’assassinat.

‘’Il m’a laissée le vendredi 10 février à 15h à la boutique là où il travaille. Il m’a dit qu’il partait à Hamdallaye. Depuis ce jour, je ne l’ai pas revu, encore moins avoir de ses nouvelles. C’est samedi soir qu’on m’a dit qu’ils ont retrouvé son corps à Coyah. Je ne peux dire exactement comment son corps a été retrouvé vu que je n’étais pas là-bas quand il a été découvert sur les lieux. C’est mon frère qui m’a appelé pour m’annoncer que mon mari a été retrouvé mort. Tous les objets qu’il avait en sa possession ont été retrouvés à savoir sa moto, ses téléphones et son sac’’, narre Néné Kadidjatou Barry, épouse de Hady Sow.

A la question de savoir si son mari avait de problèmes dans son travail, elle répond : ‘’Oui, il travaille avec quelqu’un et il y avait des soucis entre lui et son collaborateur. Il m’avait expliqué un peu. Il y a des témoins qui sont mieux placés pour expliquer. Il faut rendre justice. Parce que mon mari a été assassiné et ça, j’en suis certaine. Il ne peut pas faire ça de lui-même. Nous avons un bébé de 3 ans et demi. Mon mari a eu ses 35 ans le 10 février, jour de sa disparition’’.

Mamadou Bhoye Sow, frère cadet du défunt, se dit plus que jamais convaincu  que ce dernier a été assassiné.  ‘’Vu qu’on travaille ensemble et ses clients me connaissent, le 10 février dans la soirée, certains m’ont appelé pour dire que le numéro de mon frère ne passe pas.  J’ai essayé de le joindre pour me rassurer qu’il n’y a rien, mais son numéro était injoignable. Je suis venu à la maison pour avoir de ses nouvelles, mais ils m’ont dit qu’ils l’ont appelé en vain.  Par la suite, on a appelé ses amis qui sont vers Hamdallaye ainsi que nos parents, ils nous ont dit qu’il n’était pas là-bas’’.

Le lendemain, poursuit-il, ‘’nous sommes allés à la Brigade de Kipé pour signaler la disparition de mon grand frère. Parmi ses numéros, il y avait un qui passait, mais personne ne prenait les appels. Le lundi, nous sommes allés à la DPJ pour signaler de nouveau sa disparition. Nous sommes allés dans les hôpitaux pour voir s’il n’a pas fait un accident ou s’il n’est pas mort, puis dans les différents commissariats. Samedi, une personne inconnue a appelé un de nos oncles pour lui dire que son corps a été retrouvé à Coyah Wonkifong’’.

Notre interlocuteur révèle qu’il ‘’y avait des doutes entre mon frère et son associé de travail. Il a demandé le partage de leurs biens. Le samedi, avant sa disparition, il est parti là-bas, ils ont fait le compte, le gars a déclaré qu’il a pris une boutique à côté et mon frère n’était pas au courant. Il a appelé certains pour les prendre à témoin, car le gars l’a trahi et il ne peut pas continuer de travailler avec lui’’.

‘’Nous demandons aux autorités de nous aider à voir clair dans cette affaire. Parce qu’on ne peut pas croire qu’il s’est suicidé. Mon frère a été enterré hier. Son collègue était là hier. On a porté plainte, mais il a répondu à la convocation. Il s’est expliqué et est rentré chez lui. Mon frère a été à assassiné parce qu’avec la manière dont j’ai trouvé son corps, il y a des soupçons. Il était pendu, mais ses pieds étaient sur le sol’’, fait-il remarquer.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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