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Harcèlement sexuel en milieu scolaire : oser briser le silence !

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labe[dropcap]U[/dropcap]ne affaire d’harcèlement sexuel sur deux collégiennes défraie la chronique à Labé depuis quelques jours. Amadou Diari Baldé, le principal du collège Thyndel, mis en cause a été suspendu de ses fonctions par les autorités en charge de l’éducation. 

Notre rédaction a rencontré Asmaou Barry, activiste de la société civile, qui suit de près le dossier. Elle pense que les deux collégiennes qui ont osé dénoncer le principal du collège Thyndel sont aujourd’hui les porte-voix de beaucoup de filles dans différents établissements scolaires guinéens qui se taisent sur de telles pratiques.

“Chaque fois, on entend des cas de viol d’élèves par des professeurs surtout à l’intérieur du pays et particulièrement en région forestière et en Moyenne Guinée. Il est temps que ça s’arrête ! Cette affaire de Labé devra servir d’exemple”, souhaite Asmaou Barry, militante engagée pour les droits des femmes.

Pour le cas spécifique de Labé, elle invite les enquêteurs à rester intransigeants et à mener l’enquête minutieusement  pour déterminer le degré de responsabilité du mis en cause mais aussi des élèves qui ont ébruité l’affaire.

Elle pense qu’il est temps de mettre fin aux harcèlements sexuels en milieu scolaire. “Il faut lutter contre ce phénomène qui entrave les relations entre professeurs et élèves. Il urge de développer des mécanismes de lutte contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire en se focalisant surtout sur la prévention et ne pas attendre que le mal soit fait pour agir”, propose-t-elle.

Asmaou Barry encourage les autres élèves victimes ou témoins d’harcèlement sexuel à ne pas se taire sur cette pratique qui n’honore guère l’éducation guinéenne. “Ça y va de la protection de la couche féminine et du respect des droits de l’Homme  dans notre pays”, conseille-t-elle, appelant à lutter contre la peur et la honte.

“Il faut oser briser le tabou. Chacun de nous doit savoir que dénoncer les cas d’harcèlement sexuel dans nos établissements peut contribuer à mettre un terme à cette pratique, mais aussi de punir ceux qui se rendent coupables de tels actes”, conclut notre interlocutrice.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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