[dropcap]E[/dropcap]n plus de la grève des syndicats, les Forces sociales ont battu le pavé mardi pour contester le réajustement du prix du carburant à la pompe. Le candidat à la mairie de Matam sous la bannière de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ne s’est pas fait conter l’évènement.
‘’C’est une action civile. Je suis citoyen guinéen’’, indique Sorel Bangoura au micro de VisionGuinée. Et de poursuivre : ‘’Quand on est abusés, chacun doit se lever pour libérer ce pays. Aujourd’hui, on est abusés et on en a marre’’.
Selon l’élu de Matam, le prix du carburant doit être fixé à 5000 GNF au lieu de 8000 GNF et il s’empresse de justifier sa position. ‘’Au moment où il y a eu une baisse du pétrole à l’international, le gouvernement n’a pas voulu en faire autant. Pendant tout ce temps, il accumulé de l’argent’’, estime-t-il.
‘’Cet argent doit revenir aux guinéens. Regardez nos infrastructures de base. Aujourd’hui, les ponts sont en train de se rompre. Nous n’avons pas de routes, où est passé l’argent des miniers ?’’, cherche à savoir ce conseiller municipal.
‘’Ceux qui sont au pouvoir pensent que la Guinée les appartient. La souveraineté ne les appartient, elle est au peuple. Et aujourd’hui, nous leur retirerons cette souveraineté’’, assure Sorel Bangoura.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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C est du populisme Mr le député car on ne peut pas vendre le carburant a 5000fg c est de la démagogie politique que vous faîte
L’élu communal Sorel Bangoura a raison aussi bien sur le fond de ce qu’il dit, que sur la manière de l’exprimer: l’argent et les mines que le pouvoir AC est en train de dilapider, appartiennent au peuple dont la souveraineté devrait finir par primer sur n’importe quelle autorité, fût-elle la plus légitime possible. C’est pour cela que dans le cas d’espèce de notre Etat désespérément gangrené par la corruption des élites, aucune ambiguïté ne devrait être entretenue dans l’exercice des rôles dévolus notamment aux acteurs du pouvoir exécutif d’une part, et de l’Opposition républicaine d’autre part. Mais les faits sont têtus; espérons néanmoins qu’avec cette scandaleuse mesure d’augmentation du prix de vente du carburant à la pompe, les Guinéens se réveilleront enfin de leur passivité collective, pour mettre fin à cette gouvernance chaotique qui ne pourra, au mieux, que ruiner davantage tout le pays.