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Haute Autorité de Communication : le représentant des cinéastes traité de ‘‘malhonnête’’

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[dropcap]L’[/dropcap]instance régulatrice du fonctionnement des médias dont la mise en place s’est longtemps fait attendre, existe maintenant depuis ce mardi 10 mars. C’est la présidente du défunt Conseil national de Communication, Martine Condé qui a été élue, en ratissant large à son challenger Ousmane Camara, directeur de la radio Tamata FM, avec un score sans appel de neuf voix contre une.

CNCDix personnes ont pris part à ce vote, et qui sont de facto membres de la Haute autorité de la Communication. La plupart d’entre-elles ont été choisies par leurs structures d’appartenance. C’est le cas des 5 journalistes issus de 5 associations de presse. Il y a un représentant de l’Assemblée nationale et une représentante de la présidence de la République, entre autres. Mais chez les cinéastes, c’est plutôt un vote qui a sanctionné le choix de leur représentant au sein de la HAC.

Cette élection a eu lieu le samedi 21 février où dame Mariama Camara a été élue par ses pairs pour représenter sa corporation à la HAC. Elle a été suivie d’Alsény Tounkara a eu 6 voix.

‘‘Le fameux Tidiane Camara, notre président n’a eu que 2 voix, ainsi que l’ancien membre du CNC, Kalifa Condé, a eu 2 voix’’, nous confie-t-elle.

Le président Tidiane Camara à qui la lettre avait été adressée pour le choix d’un représentant de la Fédération nationale des cinéastes de Guinée, était chargé avec le secrétaire administratif, Fabara Koné, de déposer les dossiers.

Mais contre toutes les attentes de Mariama Camara, dit-elle, Tidiane a préféré  garder par devers lui, son dossier à elle, et le remplacer par lui-même son dossier. ‘‘Donc, jusqu’hier, je ne savais qu’il y avait une telle situation. C’est quand on a fait le communiqué pour aller faire le vote au palais que j’ai entendu le nom de Tidiane comme représentant de la Fénacig. On l’a appelé pour lui demander. Mais il racontait du n’importe quoi. Il disait qu’il a envoyé le dossier au ministère de la Culture. Qu’il ne sait pas ce qui s’y est passé. Alors qu’aujourd’hui, ça a été prouvé. Parce que le chef de Cabinet qui a transmis le dossier, l’a appelé à ma présence pour lui demander s’il lui a remis un autre dossier autre que le sien. Il a répondu par NON’’, dit-elle dans tous états.

‘‘Donc, ça veut dire que Tidiane a pris de son propre chef la décision de faire la malhonnêteté’’, poursuit Mariama Camara qui dit avoir été voir le conseiller juridique du président de la République, M. Mohamed Lamine Fofana qui a présidé l’élection, et qui l’aurait référée à la Cour Suprême ‘‘pour qu’on puisse enlever le nom de Tidiane et remettre le mien’’.

Selon certaines langues, l’élection de Mariama Camara n’est pas compatible avec son statut de secrétaire régionale de la Fédération panafricaine du cinéma (Fépaci). Mais la malaimée de son président ne l’entend pas de cette oreille :

‘‘On a fait l’élection tout en sachant que je suis secrétaire régionale de la Fédération panafricaine du cinéma (Fépaci). Alors pourquoi on a voté ? On aurait pu me demander gentiment ce que je choisis. Et même si moi je ne passais pas, est-ce que Tidiane s’auto-désigner, surtout qu’il y avait là un deuxième qui m’a suivie avec 6 voix. Mais le problème, c’est que Tidiane a été malhonnête. Il est allé faire sa sale besogne sans même informer les autres’’, s’indigne Mariama Camara.

Basée sur le volontariat, Mme Camara s’interroge en quoi cela est-il incompatible avec son statut de représentante des cinéastes à la HAC.  ‘‘Mon collègue de Dakar est également secrétaire régional et en même temps membre du Conseil économique et social du Sénégal’’.

Reste à savoir si la Cour Suprême va trouver un compromis à cette affaire, surtout que le président Alpha Condé a fait un décret validant la présidence de Martine Condé à la tête de la Haute autorité de la Communication, ainsi que ses 10 collaborateurs.

De toutes les façons, Mariama Camara n’entend pas lâcher prise et compte poursuivre ce dossier jusqu’au bout. Hier mardi au palais, l’accès à la loge officielle lui a été interdit, sous prétexte qu’elle n’a pas été citée parmi les personnes concernées par l’élection.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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