[dropcap]C’[/dropcap]est une insupportable rage de dent qui m’a fait pousser les portes de Donka. J’y suis ressorti la rage au ventre ! Le service dentaire du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Donka, l’un des deux plus grands établissements sanitaires de la Guinée, ressemble plus à une forge qu’à un centre de soins pour dents. On y retape les gueules presque au marteau !
Après avoir franchi l’imprenable grille de l’entrée principale de l’hôpital, le patient arrive au service dentaire en suivant l’une des interminables coursives qui bordent les bâtiments décatis du CHU.
A droite, une inscription décolorée au dessus d’une porte ouverte annonce le cabinet dentaire. Dedans, une antichambre grosse comme un mouchoir de poche au milieu de laquelle impatientent des patients entassés sur des fauteuils en lambeaux. Mines serrées, les-bouches-enflées se font la gueule dans un silence pesant.
Ce matin-là, tout le monde se tenait le nez entre le pouce et l’index. Une odeur fétide empeste l’atmosphère plusieurs mètres à la ronde. Une rigole passe juste derrière la fenêtre de la petite salle. Les canaux d’évacuation des eaux usées de Donka sont bouchés, m’explique-t-on. Une grosse mouche verte vient vrombir à l’intérieur de la pièce comme pour confirmer l’information.
Derrière une porte couverte de crasse, comme les murs intérieurs, les médecins dentistes burinent. Une spatule et une lampe torche pour inspecter l’intérieur de la bouche. Le courant électrique a déserté l’hôpital depuis plus d’une semaine. Sans gants, le dentiste me fait apprécier le goût salé de ses doigts qu’il plonge dans ma bouche en même temps que des boulettes de coton pour essayer de la maintenir ouverte. J’ai failli gerber. Mais, ma pire crainte était de choper une maladie nosocomiale pour une simple rage de dent.
A propos de Donka, il se raconte des histoires à dormir debout : des femmes qu’on gifle dans les salles d’accouchement de la maternité, des malades que des médecins laissent trépasser parce que non accompagnés aux urgences et, plus hallucinant, des corps qui se décomposent faute de courant électrique dans la chambre froide de la morgue de l’hôpital.
Le seul capitaine à bord du bateau Donka, envasé dans la misère et la corruption, c’est l’argent. Le racket commence dès la grille d’entrée où son postés des agents qui filtrent les entrées par des billets de 5.000 ou 10.000 GNF. Au vu et au su de tout le monde. Les médecins ne font pas mieux. À quelques rares exceptions, le sermon d’Hippocrate ne vaut pas mieux que du papier-toilettes ici…Lire la suite sur Ma Guinée Plurielle.
mais s il vous plait l hopitale donka est en renovation. ne racontez pas des conneries
Dison la réalité c la honte le progrès et en marche avec Alpha condé depuis l indépendance la guinee n’a jamais eu un mauvais président comme alpha quelqu un qui a vécu plus de 40 ans en Europe un professeur il en seing me pas la population qui te donne des cours
Le premier defaut de la gouvernance dans ce pays, c’est le laissé aller. Il y eu incendie dans le bureau de la directrice de cette hopital et nous avons appris que cinq millirads de franc guineen sont partis en fumé dans cet incendie alors que l’hopital a un compte bancaire et dans agents financiers. Le bureau de la directrice est-il devenu la banque de l’hopital, ceci n’a pas ete sanctionné et nous avons a la RTG elle a celebré ça comme un deuil avec des larmes crocodile. Nous les jeunes au lieu de nous insultés, se sont de ces genres de denonciations que nous devons faire mais, notre defaut, c’est comme si nous oublions vite les faits ou nous debattons parfois avec passion. Nous laissons les vraies problemes et nous nous attaquons en insultant nos peres et nos mamans. Si les jeunes de la Guinee veulent faire avancés les choses dans ce pays puisque nous avons la capacités de la faire, c’est de denoncer les choses avec objectivité. Refusons d’etre des cartouches de fusils des autres.