La grâce présidentielle accordée à l’ancien chef de la junte Dadis Camara par le général Mamadi Doumbouya suscite une vive réaction de la part de Human Rights Watch. Tamara Aburamadan, conseillère en justice internationale de l’organisation, qualifie cette décision de ‘’choc’’.
Cette grâce intervient moins d’un an après le verdict le condamnant pour crimes contre l’humanité et alors qu’une procédure en appel est toujours en cours’’.
Tamara Aburamadan rappelle que ‘’les victimes attendent depuis quinze ans que les principaux responsables de l’un des pires incidents de l’histoire de la Guinée – le massacre du stade de 2009, au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres violées – répondent de leurs crimes’’.
Elle souligne que ‘’sa condamnation l’année dernière a été saluée par de nombreuses victimes qui y ont vu au moins une certaine forme de justice’’.
La conseillère en justice internationale de l’organisation précise que ‘’la grâce peut être accordée à condition qu’il n’y ait pas de traitement spécial et que sa libération soit le résultat d’une détermination médicale indépendante, complète et concluante établissant la gravité de son état de santé’’.
Elle estime que ‘’la grâce pourrait ici également être prématurée en vertu du droit guinéen étant donné l’appel en cours’’.
Avant de rappeler que ‘’la grâce de Dadis Camara est un acte discrétionnaire en vertu du droit guinéen’’, tout en insistant sur le fait qu’elle ‘’peut et doit faire l’objet d’un examen judiciaire par une cour de justice en Guinée’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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