A l’issue de son procès, l’ancien ministre Ibrahima Kourouma a exprimé, ce mercredi 19 mars, sa satisfaction et sa confiance en la justice guinéenne. Cet ex-collaborateur d’Alpha Condé continue de clamer son innocence dans l’affaire de détournement de plus de 600 milliards GNF et 12 millions de dollars.

Dans une déclaration faite devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), il a tenu à remercier la cour et ses avocats pour leur travail tout au long de ce procès. Il s’est dit convaincu qu’il sortira de prison pour rejoindre sa famille après 35 mois de détention à la maison centrale de Conakry. Lisez ses propos.

« Je voudrais commencer mon intervention par exprimer ma satisfaction. Je suis très heureux qu’il y ait eu ce procès. Si on s’était limité seulement à mon arrestation et à faire des publications comme ça a été fait, pour dire qu’il y a eu un détournement, avec un montant aussi gros, qu’il n’y a aucune possibilité de ne pas s’expliquer, j’aurais été une personne vendue.

A l’issue de ce débat, et moi et l’opinion, je suis certain, on a tous compris que ce détournement dont on parle n’existe pas, parce qu’eux-mêmes les inspecteurs ont dit ici, qu’ils ont à faire un rapport provisoire, pas de détournement, mais des pièces justificatives à fournir. Pour ça, je suis très heureux.

Deuxième chose, quand je suis venu à la barre ici la première fois, j’ai dit que j’avais confiance en la justice. Pour rien au monde, j’allais me soustraire. Et la preuve est là aujourd’hui. Les débats ont permis d’élucider, excusez-moi de le dire, qu’on a un juge d’une probabilité morale très forte et très bonne. Peut-être que je ne dois pas le dire, mais je m’excuse de le dire. C’est un constat sur plusieurs échelons.

Le dernier point, c’est quand il a été question de reporter les plaidoiries pour permettre à l’avocat de Sankhon d’aller se soigner et de revenir, qu’on procèderait à la prochaine séance le 7 mai.

J’ai regardé le juge avec son équipe. Vous avez demandé une permission et vous êtes allés. Et je suis convaincu que dans le débat que vous avez eu, vous avez dit que ce n’est pas du droit, ce n’est pas de la justice. Si quelqu’un doit voyager et qu’on doit l’attendre pour qu’il revienne le 7 mai, pendant ce temps, il y a quelqu’un en prison, ça ne peut pas se faire. Il faut rétablir la règle, il faut faire les plaidoiries. Cela m’a marqué. Ça m’a prouvé, encore une fois de plus, la probabilité morale du juge et de ses assesseurs.

Monsieur le président, je ne vais pas être long, parce que je n’ose pas gâter ce travail qui a été fait par l’équipe, un très bon travail qui a été fait par mes avocats. Je m’en remets à vous, monsieur le juge. Je reste convaincu que c’est le droit qui va être été dit et que je rentrerai chez moi. Je reste convaincu.

Monsieur le président, je m’arrête à ça, mais je voudrais une fois de plus remercier la cour, vous remercier votre équipe pour ce qui s’est passé, en tout cas, la façon dont les travaux ont été pilotés. Je vous remercie ».

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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