[dropcap]L[/dropcap]e Bloc de l’opposition constructive (BOC) a participé aux élections législatives du 28 septembre dernier. Cette coalition de ‘’micro-partis’’ politiques a recueilli en tout et pour tout 5202 voix, soit 0,16% des suffrages exprimés. Selon le constat du coordinateur général du Bloc, l’exercice des activités politiques en Guinée est un laisser-aller total.

Tirant les leçons de cet échec au scrutin législatif, 15 cadres du bureau politique du Bloc de l’opposition constructive ont décidé de quitter momentanément le pays, selon Dr Ibrahima Sory Diallo, coordinateur général du bloc. ‘’Nous avons envoyé 8 cadres aux Etats-Unis, et 7 autres répartis la France, la Belgique et la Suisse pour des séries de formation dans différents domaines’’, a-t-il expliqué au micro de notre reporter. Pour lui, ‘’les cadres du Bloc de l’opposition constructive ont compris que n’importe qui ne peut pas se lever un beau matin pour faire de la politique. On ne peut pas se lever et dire qu’on défend un peuple dont on ignore les besoins’’, a-t-il précisé.

Parlant des résultats des élections législatives de 2013, le coordinateur général du Bloc de l’opposition constructive dit être fier d’avoir échoué aux législatives. A l’en croire, si cette formation politique obtenait des députés à l’assemblée, ils seraient partis avec de graves lacunes à l’hémicycle. ‘’Un élève qui redouble sa classe peut faire mieux lors des prochains examens’’, a-t-il lancé.

Depuis son séjour Parisien, le docteur Ibrahima Sory Diallo affirme que l’objectif de son parti est de faire  la politique autrement en Guinée dans les prochaines années. ‘’A la fin de nos formations à l’étranger nous comptons rentrer au pays et mettre en place une commission stratégique au sein de notre parti. Notre combat consistera à faire de faire la politique autrement’, a-t-il relevé.

Ironie du sort, le Bloc de l’opposition constructive qui approuvait la Commission électorale nationale indépendante version Bakary Fofana la rejette aujourd’hui. Dr Diallo est catégorique : ‘’la Céni actuelle n’a pas de raison d’être’’. Et de d’annoncer plus loin : ‘’Nous n’irons pas à la présidentielle de 2015 si c’est cette Céni qui va organiser le scrutin’’. Ce qu’il faut, a-t-il proposé, ‘’c’est de démanteler l’actuelle Céni et la remplacer par une institution technique chargée de  gérer les élections’’.  A défaut de cela, ‘’la communauté internationale viendra organiser les élections. C’est tout !’’, martèle-t-il.

Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info