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Ibro Diabaté s’insurge contre le traitement fait aux hommes de culture

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[dropcap]L[/dropcap]ongtemps resté sans se produire sous les projecteurs des podiums guinéens, le génie des foules, Ibro Diabaté a fait une brusque apparition en public le vendredi 31 octobre. C’était à la faveur d’une conférence de presse donnée par la Génération pour l’unité et la relance de la Guinée pilotée par l’ancien ministre de la Culture Fodéba Isto Keira.

Ibro Diabaté
Ibro Diabaté

A l’entame de sa communication, Ibro Diabaté a tout d’abord donné le mobile de la prolifération de l’alcoolisme et autres vices qui minent la société guinéenne, notamment sa couche juvénile. ‘‘Il n’y a plus de loisirs, plus de quinzaines, plus de festivités, plus d’inter comités. Alors, comment voulez-vous que les jeunes ne s’enfoncent pas dans les milieux alcooliques ou aller dans les lieux de drogués ?, s’est interrogé l’enfant de Djakhankékounda.

Poursuivant, il a porté un regard plutôt critique sur la situation de la musique jouée dans son pays actuellement en comparaison avec  celle qui était jouée il y a quelques temps.  ‘‘Avant que nous on ne chante, dans l’orchestration, il y avait des censures. On censurait les morceaux avant de les jouer publiquement. Mais maintenant, on peut insulter ta sœur dans une chanson, insulter ta maman, et tout le monde danse dans la cacophonie’’, a déploré l’artiste.

Aussi, Ibro Diabaté qui dit avoir été ambassadeur de la culture au temps du général Sékouba Konaté, se déchaine contre certaines pratiques peu orthodoxes dont il est victime de la part du convalescent ministre de la Culture et du patrimoine historique.

‘‘Avec mes droits les plus absolus, ça me fait pitié en tant qu’artiste diplomate nommé par Isto au temps de Sékouba lorsque je viens pour un ordre de mission au département de la Culture, Tidiane Cissé ou quoi là, il me dit d’aller voir aux Affaires étrangères. Arrivé là-bas, on me dit d’aller voir le ministère de la Santé. Mais est-ce que c’est cela,  Art et Culture ? Est-ce que c’est comme ça que ça doit se passer ? La réponse est automatiquement Non’’, s’interroge et se répond-t-il avant de dresser la situation de ‘’détress’’ dans laquelle se trouverait le Bureau guinéen des droits d’auteurs.

‘‘Aujourd’hui, quand tu rentres aujourd’hui dans les bureaux du BGDA, tu as pitié : il n’y a que 3 ventilateurs, 16 bureaux dans une chambrette’’, a-t-il conclu.

Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
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