‘‘Il faut lutter contre Ebola pour que les échéances électorales puissent se tenir’’, dit Jean Marie Doré
[dropcap]L[/dropcap]a Guinée est confrontée depuis en début d’année à une crise sanitaire sans précédent de son histoire. C’est la fièvre hémorragique virale qui y a fait plusieurs centaines de victimes sans compter les dégâts collatéraux qu’elle a causés tant sur les plans économique, politique que social, pour ne citer que ceux-là.
A quelques mois seulement de la fin du mandat du président Alpha Condé, rien ne rassure les populations de la tenue des prochaines échéances à la date indiquée par la Constitution, surtout que les communales qui devraient se tenir six mois après les législatives, trainent encore les pas.
Il n’est jamais assez dit qu’aujourd’hui, Ebola secoue toutes les activités. Le président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), Jean Marie Doré en est conscient. Et c’est pourquoi exhorte les autorités à lutter contre l’épidémie en vue d’organiser ces élections à date.
‘‘Il faut lutter contre Ebola pour que les échéances électorales puissent se tenir’’, soutient à l’entame de sa communication, Jean Marie Doré. ‘‘Mais cela indique implicitement que si dans un délai raisonnable, on s’aperçoit que l’année peut être à terme sans qu’on ait circonscrit l’épidémie d’une façon significative, il appartient au gouvernement d’anticiper et d’en informer la population’’, ajoute-t-il.
La loi veut que les élections se tiennent en 2015. Mais à l’impossible, nul n’étant tenu, l’ancien Premier ministre demande d’avertir les parties prenantes à ces échéances avec des faits concrets, si c’est possible de le faire ou non, et pourquoi. ‘‘Le gouvernement doit informer à temps, que pour telle ou telle raison due à telle ou telle autre explication des autorités techniques compétentes, on ne pourra pas sans risques graves, organiser les élections’’, insiste l’honorable Doré.
‘‘Mais si on attend les derniers moments pour prendre des décisions obscures, ça ne fera qu’amplifier la méfiance qu’il y a entre le gouvernement et la classe politique. L’une des qualités d’un bon gouvernement, c’est son aptitude à anticiper sur les évènements. Il ne faut pas attendre d’être débordé pour prendre des décisions. Généralement, quand on attend pour être débordé avant de prendre des décisions, on en prend que de mauvaises’’, enseigne enfin le doyen de la classe politique guinéenne.
Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
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