[dropcap]A[/dropcap]u terme d’une visite de travail de 24 heures à Conakry, le chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé a animé un point de presse dimanche 26 juillet à Conakry.
Interrogé sur le conseil qu’il peut prodiguer aux acteurs politiques guinéens qui, dans la perspective des prochaines consultations électorales, restent divisés sur un certain nombre de points, l’opposant malien a plutôt préféré être humble.
Soumaila Cissé dit ne pas avoir de conseil particulier à donner à ces protagonistes politiques. En ce sens ceux-ci connaissent la Guinée et ses problèmes mieux que lui. ‘‘Ce que je peux suggérer est que le dialogue reprenne. C’est bon pour les politiciens. C’est bon pour les guinéens. Et sans dialogue, on ne peut pas avancer’’, a-t-il lancé en substance.
S’inspirant de l’histoire du monde qui a prouvé combien le dialogue est aujourd’hui nécessaire entre acteurs politiques, le chef de file de l’opposition malienne a cité en exemple l’Iran et le reste du monde engagés dans le dialogue depuis des mois en vue de ramener la paix. ‘‘Parce que la paix est utile pour tout le monde’’, a soutenu M. Cissé.
Ouvrant une brèche sur son pays, le potentiel challenger du président Ibrahima Boubacar Keita a déclaré être d’un pays qu’on peut dire être pratiquement en guerre aujourd’hui, avec la rupture entre une partie et une autre du même territoire.
‘‘C’est beaucoup plus grave et beaucoup plus compliqué que ce qui se passe en Guinée. Et on arrive à dialoguer avec des hommes qui sont en larmes, qui ont tué, qui ont violé, qui ont détruit des zones. Ils ont attaqué l’armée, ils ont attaqué les institutions de la République. On arrive quand même aujourd’hui à faire un dialogue, même si ce n’est pas tout. Et je crois honnêtement que c’est la seule voie qui vaille’’, a révélé l’honorable Cissé. ‘‘Il faut donc que le dialogue reprenne en Guinée’’, a-t-il lâché en conclusion.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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