[dropcap]L[/dropcap]e 20 mai 2017 marque le 17e anniversaire de l’élection de Sidya Touré à la présidence de l’Union des forces républicaines (UFR). Le haut représentant du chef de l’Etat ce samedi a annoncé la tenu d’un meeting après le mois de ramadan pour fêter l’évènement.

Face à ses militants et sympathisants, le président de l’UFR est revenu sur le combat que son parti a mené pour l’avènement d’une véritable démocratie en Guinée de l’an 2000 à nos jours.

‘’Aujourd’hui, ça fait 17 ans que vous m’avez porté à la tête de votre mouvement. Nous avons décidé avec le bureau exécutif de reporter cette fête à la fin du mois de carême. Nous allons organiser par un meeting pour que nous puissions nous retrouver et donner la parole à tous les militants de Nzérékoré jusqu’à Conakry’’, annonce Sidya Touré.

Le président de l’UFR se souvient encore dans quelles conditions il a pris les commandes du parti républicain. ‘’Le 20 mai 2000, nous avons fait un congrès extraordinaire qui m’a porté à la tête de l’UFR. Depuis cette date, nous avons beaucoup vu. Nous sommes allés aux élections, dès le lendemain. au niveau de l’UFR, ça nous a laissés un goût amer. À Boké, nous avons eu un mort et 5 blessés par balles’’, se remémore l’ancien Premier ministre.

‘’Nous continuons à nous battre pour que ce sacrifice ne soit pas vain. Nous avons participé à l’époque à tous les mouvements notamment le boycott du référendum de 2001. En 2003, tous les partis se sont réunis pour boycotter la présidentielle. La même année, nous avons boycotté les législatives, sauf l’UPR de Siradio Diallo est allé à l’époque à ces élections. Mais nous n’en avons pas fait un problème, chacun avait ses raisons’’, estime-t-il.

A en croire le haut représentant du chef de l’Etat, ‘’l’opposition a continué de la manière la plus unie possible. Vous imaginez dans une opposition où vous avez Bâ Mamadou, Alpha Condé, Siradio Diallo, Jean Marie Doré et moi-même que quelqu’un dise à ces gens-là de les suivre ‘parce que moi je suis le leader de je ne sais quoi’. C’étaient des leaders qui avaient  tous du charisme et il était  totalement impossible d’imaginer que le débat pouvait disparaitre au profil de l’un d’entre eux’’, renseigne-t-il à l’actuel  chef de file de l’opposition.

‘’Aujourd’hui, quand j’entends que l’opposition n’est pas plurielle, je dis non. Même Alpha Condé qui avait plus de députés n’était le chef [de file de l’opposition] de personne’’, clarifie Sidya Touré.

S’il en parle aujourd’hui, souligne-t-il, ‘’c’est pour qu’on sache qu’il y a eu vraiment des péripéties. Quand je vois des gens se taper la poitrine, nous sommes passés par là. Moi j’ai été interpellé et amené à la police, Bâ Mamadou pour Kaporo rails. Quelqu’un (Cellou Dalein) qui se tape la poitrine aujourd’hui, à l’époque, était eu gouvernement’’, conclut-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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