[dropcap]B[/dropcap]ah Oury refuse de se taire et dit à qui veut que les dirigeants de l’UFDG l’ont lâché au moment où il avait le plus besoin d’eux. Après plus de 4 ans d’exil en France, l’ancien ministre de la réconciliation est rentré au bercail avant de se faire exclure de son parti peu après son retour.

Une exclusion qu’il continue de contester se réclamant toujours comme le vice-président de l’UFDG. “Je pense qu’il y avait des caricatures pour me présenter comme un élément, disons, ethnocentrique. Je dois reconnaitre que cette caricature venait surtout des rangs de mes proches avec lesquels j’appartenais à la même formation politique”, explique Bah Oury.

“Durant mes quatre ans d’exil, il n’y a pas eu une solidarité effective, aucune action pour prendre en compte les intérêts de Bah Oury et détenus politiques. Il y avait une volonté délibérée d’en finir politiquement avec Bah Oury. Parce que physiquement, ils n’ont pas pu réussir à le faire. Malheureusement, c’est mon propre camp qui n’a pas du tout été loyal, pas solidaire. Dans le jargon militaire, on aurait dit que c’est une trahison”, indique l’ex-numéro deux de l’UFDG.

Pendant ce temps, des responsables de l’UFDG soupçonnent Bah Oury d’avoir un pacte avec le président de la République qui lui a accordé une grâce présidentielle. “Il n’y a pas de deal entre Alpha Condé et moi”, rétorque le mis en cause qui indique que la seule chose dont il a parlé avec le numéro un guinée à Paris en octobre 2015 est la “nécessité d’une décrispation en profondeur de la société guinéenne”.

Sur ce point, Bah Oury se dit en accord avec l’argument avancé par le chef d’Etat qui explique que des crises permanentes dans un pays ne peuvent pas favoriser des investissements indispensables pour créer une croissance économique. “J’ai dit au président que je suis tout à fait d’accord avec lui sur cette question. De mon côté, j’agirai dans ce sens parce que l’intérêt général commande à ce qu’il y ait une décrispation politique en profondeur, un apaisement pour qu’il y ait une dynamique de réconciliation entre les populations”, a promis l’ancien ministre de la réconciliation nationale.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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