[dropcap]D[/dropcap]ébut ce mercredi 8 octobre, de la deuxième Session ordinaire de l’Assemblée Nationale consacrée à l’examen et à l’adoption du budget de l’Etat. Celle-ci démarre dans un contexte particulier de crise économique et sanitaire que traverse la Guinée, influençant des actions engagées par le pouvoir politique, a déclaré Kory Kondiano, chef du législatif guinéen.
A l’arrivée du régime Alpha Condé pouvoir en novembre 2010, la situation économique du pays était dégradée au point que tous les principaux agrégats macro-économiques étaient au rouge, ajoute-t-il. La politique de rigueur mis en place par le Gouvernement lui a permis de stabiliser le cadre macro-économique et de susciter l’engouement des investisseurs potentiels et réels pour la Guinée, poursuit-il.
Malheureusement, selon Kory Kondiano, ce rythme a été rompu en 2013 avec les remous sociopolitiques. Le ralentissement brutal des activités des sociétés minières ont également constitué un frein aux investissements en Guinée, renchérit-t-il dans son discours officiel. Cette situation négative s’est aggravée avec l’épidémie d’Ebola dont les conséquences sanitaires, économiques et budgétaires sont très lourdes.
Se référant aux prévisions budgétaires pour l’exercice 2014, le président de l’Assemblée Nationale annoncent que les recettes sont en baisse de plus de 500 milliards de Francs Guinéens à date. Ce qui, selon lui, peut rendre impossible l’atteinte en termes de croissance de l’objectif de 3,5% du PIB initialement prévu.
Ce n’est pas tout. Le déficit budgétaire causé par l’épidémie Ebola est estimé à plusieurs millions de dollars. Selon les estimations du Fonds Monétaire International, la Guinée va perdre cette année entre 1,5% et 2% de croissance. D’où la crainte de Kory Kondiano qui pense qu’il est peu probable que cette tendance pourra être inversée au cours de l’exercice budgétaire de 2015.
Sur la politique monétaire en vigueur du Gouvernement va s’ajouter une politique budgétaire du politique budgétaire restrictive. Pour le fin économiste qu’il est, Kory Kondiano affirme que cela risque de ralentir la croissance économique de la Guinée. Toutefois, assure-t-il, ces risques pourront être réduits au minimum grâce aux recettes minières exceptionnelles et celles additionnelles provenant des aides d’institutions bilatérales et multilatérales.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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