[dropcap]E[/dropcap]n lieu et place de la reprise du dialogue politique, l’opposition républicaine a annoncé la reprise de ses manifestations. Ce jeudi 2 avril, elle a décidé de faire de Conakry une ville morte pour réclamer l’organisation des communales avant la présidentielle, ainsi que le respect des lois de la République par Alpha Condé, le premier magistrat du pays.

Pour le ministre de la Jeunesse, le gouvernement de Mohamed Saïd Fofana a tout fait. ‘’On a entendu le Président de l’UFDG dire des propos incendiaires à Chicago par rapport à l’affrontement. Nous avons vu M. Sidya Touré au stade de Bonfi dire qu’il y aura la guerre. C’est extrêmement grave’’, se défend Moustapha Naïté dans l’émission les Grandes Gueules.

‘’Quand on est dans une situation aussi fragile que la nôtre où la démocratie est jeune, nous avons besoin d’une opposition forte et responsable qui apaise la cité. C’est cela qui est important et non la violence. Malheureusement, quand les gens parlent de ville morte nous voyons souvent les violences avec des jeunes qui brulent les pneus par-ci, par-là’’, analyse le ministre de la Jeunesse.

Il admet que l’opposition a certes demandé le dialogue, mais le gouvernement Mohamed Saïd Fofana a tout fait. ‘’Il est vrai qu’il a eu un déficit de dialogue et il faut le reconnaitre, souvent émanant de notre côté. Ça c’est la vérité. Soyons assez lucide, on ne peut pas la cacher’’, s’autocritique Moustapha Naïté.

‘’Au moment qu’on (le gouvernement) demande le dialogue, il faudrait reconnaitre nos torts. Nous ne disons pas que nous avons été blancs-saints dans cette dynamique. Nous reconnaissons nos torts mais il n’est jamais trop tard pour dialoguer et sauver des vies’’, confesse le ministre Naïté.

Dans la déclaration à Paris des trois principaux leaders de l’opposition, Moustapha Naïté lit un ‘’souhait de rendre le pays ingouvernable’’, avant de rappeler aux opposants que ‘’le dialogue doit être permanent et continu, et quelque soit la sourde oreille de l’autre, on ne doit pas appeler à la violence.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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