Les obsèques de six militants de l’opposition guinéenne tués dans la répression policière de la semaine dernière ont eu lieu sans aucun incident aujourd’hui à Conakry. Suite à ces incidents, le ministre de la Sécurité a été limogé.
Dans un discours à la nation mardi soir, le président Alpha Condé a fermement condamné les violences contre les manifestants et demandé l’ouverture d’un enquête. Pour le président Guinéen, lui-même ancien opposant, le droit de manifester est inscrit dans la constitution et doit être respecté.
Fatou Baldé, militante des droits fondamentaux à Conakry, attend de voir comment les propos du chef de l’Etat guinéen vont se traduire en réalité. « Ce n’est pas la première fois que qu’il prononce des discours avec des tons… on l’impression que dès demain matin il y aura la mise en œuvre , mais malheureusement, ça ne s’arrête qu’aux discours », a dit la militante des droits fondamentaux.
« En 2007, il y a eu 300 morts, en 2009, il y a eu 150 morts, et depuis que lui est au pouvoir, on dénombre une cinquantaine avec les exactions commises par les forces de l’ordre », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’il n’y a « jamais eu d’enquête sérieuse qui ait abouti à une quelconque condamnation des auteurs. »
Par La Voix de l’Amérique