[dropcap]L’[/dropcap]ancien chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara a été inculpé à Ouagadougou par des juges guinéens en charge du dossier du massacre du 28 septembre. Si le porte-parole du parti des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement voit en cet acte une main noire du pouvoir, le conseiller politique de Dadis, candidat à la présidentielle, tente de relativiser.
Ahmed Kourouma constate tout de même une accélération de l’enquête dans le massacre du 28 septembre. ‘’J’espère que cela va s’arrêter à ce niveau et qu’il n’est pas question d’instrumentaliser la justice’’, déclare le conseiller de Moussa Dadis Camara. ‘’J’espère aussi que cette inculpation ne sera pas ni plus ni moins une manière d’empêcher l’homme’’ du 23 décembre 2008 de briguer la magistrature suprême.
‘’J’ose croire que nous sommes dans un pays démocratique. Parce qu’il y a qu’à même des avancées pour la liberté d’expression et que la justice est séparée de la politique. Donc nous gérons la suite même si je suis légèrement pessimiste’’, précise-t-il.
A l’en croire, l’inculpation de Moussa Dadis Camara est une bonne chose. En ce sens, estime-t-il, qu’elle permettra aux uns et autres d’avoir la part de vérité de l’ancien patron du Conseil national pour la démocratie et le développement. ‘’Nous allons savoir ce qu’il y a dedans et le président Dadais va pouvoir se défendre comme tout citoyen guinéen qui a droit à une présomption d’innocence’’, révèle M. Kourouma.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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