[dropcap]I[/dropcap]nterrogé sur le cas de l’ex chef de la junte militaire Dadis Camara, inculpé dans le dossier du massacre du 28 septembre, le président Alpha Condé a déclaré que la Cour pénale internationale ne peut intervenir que par défaut.

“Quand la justice nationale ne peut pas, elle prend le dossier. Nous avons mis en place un pool de juges. Il y a plus de 13 personnes qui sont inculpées y compris des gens qui sont à la présidence. Il revient aux juges de décider qui est coupable et qui ne l’est pas. Ils ont entendu de milliers de témoignages”, a annoncé le chef de l’Etat lors d’une conférence qu’il a tenue le 27 août dernier à la Présidence.

Il a en outre précisé que toute personne inculpée ne sont pas forcement coupables. “Les gens qui ont été inculpés, qu’ils soient président ou dernier paysan, c’est la même chose. Nous espérons que la justice guinéenne fera honneur à l’Afrique en étant capable de juger les atteintes aux droits de l’homme, et qu’on ne sera pas obligé d’envoyer quelqu’un à la Haye”.

Pour tous les inculpés, y compris Dadis Camara, précise Alpha Condé, “il revient à la justice guinéenne librement, et sans ingérence aucune, de faire son travail. Les 13 personnes inculpées ont les mêmes droits. Ce n’est pas particulier à quelqu’un”.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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