[dropcap]D[/dropcap]ès l’annonce de son entrée en politique et sa candidature à la présidentielle, l’ancien chef de la junte militaire devenu leader du parti des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD) s’attendait sans doute à être inculpé. A Ouaga depuis plus de 5 ans, Moussa Dadis Camara n’avait jusque-là pas été inquiété dans le dossier du massacre du 28 septembre.
Pour bon nombre d’observateurs, la décision de Dadis de se porter candidat à la présidentielle du 11 octobre et son alliance avec le parti de Cellou Dalein Diallo ont sans doute accéléré l’évolution du dossier du 28 septembre.
Samedi, à l’assemblée générale de l’UFDG, le chef de file de l’opposition a rappelé que le président Alpha Condé avait déclaré qu’il faut abandonner l’affaire du 28 septembre. ‘’Parce que, selon lui, il y a d’autres crimes plus odieux que ceux du 28 septembre et qu’il n’y a pas de raisons qu’on s’acharne seulement sur cette affaire et qu’on laisse les autres’’, rapporte Cellou Dalein Diallo.
Maintenant que le parti de Moussa Dadis Camara a décidé de s’allier avec l’UFDG, souligne-t-il, il faut qu’il soit sanctionné. ‘’C’est ce qui explique la précipitation à la quelle on a assisté ces derniers temps dans la procédure du dossier du 28 septembre’’, affirme l’ancien Premier ministre.
Le chef de file de l’opposition soutient que Dadis Camara a d’ores-et-déjà annoncé son retour en Guinée et sa disponibilité à coopérer avec la justice pour aider à la manifestation de la vérité. Mais le constat, selon Dalein, est que ‘’tant que Dadis était en sa faveur, il (Alpha) retardait la procédure judiciaire’’. Et dès ce dernier a décidé d’être candidat et de s’allier avec l’UFDG, ‘’ça devient un crime et il faut sanctionner’’, déplore-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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