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Indemnisation des victimes du 28 septembre : le décret du général Doumbouya redonne l’espoir, après 15 ans d’attente

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Dans un entretien à VisionGuinee, Saran C. rescapée du massacre du 28 septembre, évoque son calvaire durant des années. Elle vit dans un quartier de la banlieue de Conakry avec ses enfants suite à son divorce forcé avec son mari. Au chômage, le décret d’indemnisation des victimes des événements survenus en 2009 au stade à Conakry lui redonne de l’espoir.

« Le jour où ma vie a basculé

J’ai subi beaucoup de choses. Parce que c’est à cause du 28 septembre que j’ai divorcé avec mon ex- mari. J’étais en famille et finalement, vu tout ce qui se passe, j’ai quitté, je suis venue me cacher ici. Donc, je suis une mère qui n’a personne pour l’accompagner. J’ai beaucoup subi. Mais Dieu merci, Alhamdoulillah, je remercie le Bon Dieu.

J’ai subi toutes sortes de violences. Quand j’ai appris avant-hier le décret relatif à l’indemnisation des victimes, ça m’a un peu soulagée. Parce que j’ai une blessure qui est profonde. C’est le moment de remercier le président Doumbouya. Parce que depuis son arrivée au pouvoir, il nous accompagne. Il a décidé d’organiser le procès du 28 septembre, qui n’a pas été facile, mais il s’est engagé et puis il a respecté son engagement.

L‘espoir d’une réparation

Malgré qu’on a eu beaucoup de difficultés pendant le procès, nous pouvoir dire aujourd’hui : Alhamdoulillah. Le simple fait dire que l’Etat va faire réparation, ça nous soulage. Et si toutefois aussi, il applique ce qu’il a promis, ça nous fera un plaisir. Parce qu’on a beaucoup souffert. Ça n’a pas été facile. On a subi beaucoup de choses. Je ne peux pas relater tout ce qu’on a parce que peut-être, on ne va pas oublier, mais ça va nous permettre de vivre devant les personnes qui nous ont traité de tout. Que le Bon Dieu le bénisse et l’accompagne pour qu’il puisse réaliser ce qu’il a promis aux victimes de 28 septembre.

Des années de souffrance

Depuis 2012, je suis là. De 2009 à 2012, j’étais à Gbessia chez la grande sœur de ma mère, à Cité de l’Air. Malheureusement, elle est décédée. Après son décès, il y avait beaucoup de menaces. J’étais obligée de déménager. C’est en ce moment que j’ai cherché une maison par là. Et je suis venue avec les enfants ici.

Avant le 28 septembre, j’ai eu la chance de travailler avec une institution internationale, qui est IRC. J’étais à Kisidougou. Je travaillais à IRC. En 2008, ils m’ont envoyée à Yomou. Mais, vu que la situation de Yomou, je ne pouvais pas rester, et j’avais des enfants, je ne voulais pas que mes enfants restent sans aller à l’école. Je suis revenue à Conakry.

Je suis diplômée en biochimie. Je travaillais avec des institutions internationales. Malheureusement, , depuis ce qui s’est passé, je n’ai pas pu me retrouver et reprendre le travail. Dieu a décidé autrement. C’est la volonté de Dieu ».

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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