Le ministre de la jeunesse et des sports déplore le manque d’infrastructures sportives et culturelles en faveur des jeunes sur toute l’étendue du territoire national. Bogola Haba affirme que les autorités de la transition ont hérité de plusieurs dizaines d’années de déficit de réalisations.

Au micro de VisionGuinee, le patron du département de la jeunesse et des sports parle de la politique des autorités de la transition pour changer la donne. Extraits…

‘’Le constat est clair. Le président Mamadi Doumbouya a décidé de résoudre un gros problème. Nous n’avons pas d’infrastructures dans le pays. Il a engagé les travaux dans deux stades en même temps. Il a engagé la construction de centres d’émergences à Cosa et Sangoyah. Donc, il fallait faire la visite de ce chantier qui lui tient à cœur.

Cas des stades…

Du côté du stade du 28 septembre, lors de la dernière visite, nous avons dit qu’ils vont semer le gazon à partir de décembre. Il fallait venir voir. Effectivement, nous constatons que le gazon est semé. Le système d’arrosage fonctionne. Ils nous ont testé devant nous et nous pensons que dans les trois mois à venir, tout l’espace sera vert et que la pelouse sera plus ou moins prête pour des compétitions (…).

Maintenant, de l’autre côté, ce sont les équipements. Il faut importer des fauteuils, des sièges et autres. Ils nous ont dit que c’est fait. L’évaluation qui a été faite ici par l’ensemble des acteurs montre que les travaux évoluent. Nous avons désormais un bureau de contrôle qui n’existait pas avant, nous attendons son tout premier rapport pour savoir ce qui est en train d’être fait.

À présent, il faut travailler sur d’autres aspects, la question de la gestion, comment tout sera fait, les accès. Ils y travaillent et nous aurons plus de visibilité dans les mois à venir.

Du côté du stade Nongo, nous avons évalué la première phase qui était le premier contrat que l’entreprise avait, qui était le préalable. Il reste à évaluer quels sont les travaux à faire. Les travaux sont énormes. Pour la deuxième phase, nous attendons la proposition des travaux en termes d’offres.

Nous allons continuer avec le gouvernement, le parlement et avec l’appui du président pour que nous puissions avoir les budgets nécessaires. L’entreprise qui fait la pelouse va commencer les travaux bientôt.

Nous attendons les travaux liés au déplacement des vestiaires, ceux liés aux VIP ainsi que le parking. Tout cela fera partie du contrat de la phase 2 que nous estimons être possible en 2025.

Les émergences…

Du côté des deux émergences, les travaux évoluent à grands pas. Nous avons fait des évaluations, surtout par rapport au plan d’évacuation pour Cosa, où il n’y avait que trois accès sur l’autoroute Le Prince. Or, nous avons un demi-kilomètre vers les rails.

Il faut prévoir des accès en cas d’évacuation. Et tout ceci, nous allons adresser un courrier à la protection civile pour venir faire un plan d’évacuation de ce côté. Parce que nous comptons recevoir des milliers et des milliers de jeunes là-bas, comme c’est le cas actuellement à la plage Camayenne-, C’est également la même chose du côté de Sangoyah où les travaux évoluent à grands pas. Nous pensons que, dans les deux mois à venir, nous commencerons à livrer progressivement.

2025, pour nous, c’est l’année des inaugurations pour le ministère de la Jeunesse. Nous commencerons par le siège du ministère en décembre, si tout va bien. 2025, c’est l’année d’une bouffée d’oxygène pour la jeunesse.

Satisfait ?

Non ! Je ne suis pas satisfait, parce qu’il y a plus de 30 ans, rien n’a été fait en termes d’infrastructures. Nous avons un héritage très lourd. Aujourd’hui, comme vous avez vu, avec l’engouement du développement du football à la base, dans chaque préfecture aujourd’hui, chaque week-end, ce sont des finales, et ce n’est pas moins de 5000 à 10 000. Le pays n’était pas préparé à ça. Les derbies se mettent en place, mais le pays n’était pas préparé en termes d’infrastructures. Donc il faut rattraper. Ce retard. Et c’est beaucoup, c’est sur tout le territoire. Nous sommes à Conakry et à l’intérieur du pays, le même défi se pose notamment à Kankan, Labé, Nzérékoré, Kindia, Boké. Dans toutes les préfectures, nous sommes dépassés par l’engouement du sport. Nous ne pouvons pas arrêter. Maintenant, qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut occuper sainement la jeunesse. Donc, ce gros retard met la pression sur le CNRD, sur le général Doumbouya. Nous devons y travailler.

Solution après le drame de Nzérékoré…

Je profite de l’occasion pour présenter mes condoléances les plus attristées, au peuple de Guinée, pour ce qui est arrivé à Nzérékoré. Et la réponse immédiate à donner, c’est de commencer à construire le stade du 3 Avril dans les mois à venir grâce aux accords que nous avons signés à la FIFA, pour nous venir en aide à la Guinée pour les stades du 3 Avril, de Farana et Mamou. Le même problème se pose dans toutes les villes. Si demain, on  a un derby Siguiri-Kankan à Kankan, je ne sais pas où on va jouer…Et nous pensons que tous les guinéens vont parler le même langage. Ensemble, faisons un plan Marshall pour rattraper plus de 20 ans de retard en termes d’infrastructures juvéniles. À ce stade, nous encourageons les entreprises qui ont en charge d’exécuter les travaux. Nous nous battons de notre côté pour trouver les moyens financiers qu’il faut’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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