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Inondations à Coyah : ‘’les citoyens sont laissés à eux-mêmes’’, déplore Bah Oury 

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Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 aout, une forte pluie s’est abattue à Coyah causant des dégâts matériels importants et une perte en vie humaine. Une situation que déplore le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG). Bah Oury dénonce la démission de l’Etat guinéen depuis des années à tous les niveaux. 

‘’C’est symptomatique lorsqu’un Etat pendant très longtemps est démissionnaire par rapport à tout ce qui concerne la population, il va de soi qu’on va assister à des accidents de ce genre et la situation va s’aggraver si des mesures ne sont pas prises pour corriger dans le temps. Je ne suis pas idéaliste pour penser qu’avec un seul coup de baguette magique, on peut régler tous les problèmes que des régimes pendant près de 64 ans n’ont pas résolu. Donc il faut penser autrement’’, estime le président de l’UDRG.

Bah Oury dit à qui veut l’entendre que l’Etat ne joue pas son rôle de protection des citoyens et de leurs biens comme il se doit.

‘’Il y a la pression démographique, l’exode rural qui fait que les villes deviennent de plus en plus densement peuplé. Il n’y a pas d’urbanisation, on laisse les personnes construire n’importe comment. On construit même dans des lieux inconstructibles. Il y a des zones où vous ne devez pas construire. C’est la puissance publique qui doit dire que cette partie de votre espace n’est pas constructible parce que d’une part, c’est le passage de l’eau ou bien la terre n’est pas adaptée pour supporter des charges suffisamment lourdes’’, fait-il remarquer.

‘’Il y a le changement climatique. La mer va de plus en plus monté. Toutes les zones proches de la mer ou on a obstrué les bras de mer, l’eau va revenir si des mesures ne sont pas prises. C’est-à-dire que des facteurs objectifs vont s’accumuler qui nécessite des changements draconiennes dans les politiqes de l’aménagement du territoire et de l’urbanisation’’, ajoute-t-il.

L’ancien ministre de la réconciliation nationale rappelle qu’à l’époque, ‘’il y avait le Service national des actions humanitaires (SENAH), je ne sais pas s’il a toujours les mêmes prérogatives pour s’occuper de la gestion des catastrophes. En 2008, lorsque j’étais ministre de la réconciliation nationale, ce service relevait du département que je gérais. Avec les partenaires, les Nations Unies, il y avait un programme pour que l’Etat guinéen dispose des leviers pour la gestion de ces catastrophes. On ne sait même pas aujourd’hui s’il y a un plan pour dire qu’à partir d’un certain moment, l’Etat déclare l’état d’urgence pour prendre en charge toutes les mesures pour sécuriser telle population’’.

‘’Mais les citoyens sont laissés à eux-mêmes. Ce qu’on a vu à Coyah avec malheureusement un mort, ce sont des situations qui se reflètent un peu partout où l’Etat n’est pas responsable. Lorsque je dis que l’Etat n’est pas responsable, c’est un long héritage où les dirigeants de ce pays ont plus pensé à eux-mêmes qu’à servir les aspirations et les besoins de la population’’, martèle-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info

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