Récemment, plusieurs quartiers de Conakry et environs ont été inondés suite à de fortes pluies diluviennes. L‘Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accuse l’Etat de fermer les yeux sur les constructions anarchiques en dépit des inondations qui causent d’énormes dégâts.

Au cours de l’assemblée hebdomadaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 31 aout, Kalémodou Yansané, un des vices président du parti, a laissé entendre que la décision des autorités de la transition de dégager toutes les voies qui bloquent le passage de l’eau, n’est qu’une mesure de feu de paille.

‘’Quand les pluies détruisent les habitations, on fait des communiqués, on vérifie les maisons, on fait des recensements et on fait de grandes promesses pour trouver des solutions. Mais après la pluie, on met les dossiers dans le tiroir. Les inondations ne datent pas d’aujourd’hui’’, rappelle-t-il.

Ce collaborateur de Cellou Dalein Diallo, préoccupé par ces inondations à répétition, accuse l’Etat d’avoir laissé des individus procéder à des constructions anarchiques.

‘’Nous avons des raisons de nous en préoccuper. Chaque jour, nous analysons les raisons et les causes profondes de cette situation. Les personnes fortunées du pays, les nouveaux riches ont construit des immeubles partout où il y avait des parcelles de rétention des eaux pluviales. Ils n’ont pas limité leurs constructions à ces bassins, ils ont construit sur des zones naturelles de drainage de l’eau’’, dénonce M. Yansané.

‘’Allez au Belvédère, à Yattaya, Bonfi, Dabondi, tout est occupé. L’eau trouvera son chemin. Le grand marché à Dabondy est construit sur un bassin de rétention des eaux pluviales. Il y a deux ou trois ans, une famille a été emportée par la boue à cet endroit. Le marché est toujours là. Ce sont des sinistrés qui en souffrent. À chaque occasion, les autorités font de grandes promesses. Hélas, ces promesses ne sont jamais suivies’’, ajoute-t-il.

Ce cadre de l’UFDG estime que le blocage du passage des eaux diluviennes ne sera pas sans conséquences pour les routes du pays.

‘’Ces inondations ne se limitent pas aux bâtiments, mais s’étendent également aux routes. Pour ceux qui empruntent aujourd’hui ces routes, les Grands moulins de Guinée jusqu’à Dubreka, cette année, c’est un calvaire. C’est soit vous perdez un amortisseur, un phare ou vous rentrez chez vous malade. Il y a une direction de l’État, il y a des personnes qui ont pris la responsabilité de veiller, de gérer et de diriger notre pays. Nous constatons la faillite du système. Si nous n’y prenons pas garde, les routes restantes seront encore plus endommagées’’, craint Kalémodou Yansané.

Aux autorités, il rappelle que ‘’même si vous investissez tout le budget de la Guinée sur les routes, cela ne suffira pas pour tout réparer. Une route, c’est comme le corps humain. Vous avez une petite fissure ou une petite plaie, si vous la soignez tout de suite, cela ne vous coûtera pas cher. Si vous laissez la plaie s’aggraver, toucher les muscles ou les os, vous serez obligé de dépenser des sommes importantes pour la soigner’’.

 Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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