[dropcap]D[/dropcap]ébut de lune de miel somalienne pour Safia (17 ans) et Ahmed (112 ans). Les mariages précoces sont encore légion, comme en attestent les nouvelles statistiques de l’Unicef. De la Somalie à l’Afrique du Sud, ambiances tragicomiques…
L’avantage des mariages précoces pourrait être la probabilité qu’ils ne durent pas longtemps. Il y a quelques jours, dans la région somalienne de Galguduud, Ahmed Muhamed Dore épousait Safia Abdulleh. La jeune épouse est âgée de 17 ans. Son compagnon de lune de miel compte, lui, 112 printemps, dans un pays où l’espérance de vie d’un homme était estimée, en 2007, à 47 ans. S’il a déjà consommé deux fois son quota théorique de présence sur Terre, il ne s’est manifestement pas économisé. Cette union est sa sixième et ses précédentes lui ont permis de générer 18 enfants.
Selon l’organisation onusienne, ce sont les filles qui seraient souvent considérées comme “la propriété” de quelqu’un. En Afrique du Sud, c’est pourtant un garçon expressément consentant qui vient de se remarier à l’âge de 9 ans ; avec, tout de même, la même femme. L’écolier Sanele Masilela – officiellement plus jeune marié du monde – vient de dire “oui”, cette fois dans le contexte rituel du village de Ximhungwe, à Helen Shabangu, son aînée de… 53 ans.
Et comme pour brouiller encore les pistes, l’épouse est déjà celle d’Alfred Shabangu, 66 ans, père de ses 5 enfants, lesquels beau-fils et belles-filles de Sanela sont bien plus âgés que le nouveau mari de leur maman. Pour couronner le tout, le jeune marié a indiqué qu’il se marierait sans doute un jour avec une femme de son âge. Peut-être épousera-t-il aussi une adolescente quand il sera centenaire…