[dropcap]L[/dropcap]e procès du militant de l’UFDG, Ismaël Condé, s’est ouvert lundi dans la salle d’audience du tribunal de première instance de Mafanco. L’adjoint au maire de Matam, poursuivi pour des faits d’offense à l’endroit du président de la République, de production, diffusion et de mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique, s’est dit pressé d’être fixé sur son sort.

Au terme de la première journée d’audience de son procès, Ismaël Condé a fait une brève déclaration devant un pool de journalistes. Lisez…

« Je suis épuisé non seulement par les neuf mois de détention, mais aussi par les longs moments de jugement. Je suis un homme fatigué qui ne demande que la fin de toute cette historique qui n’a que trop duré.

Je n’ai fait que retranscrire les propos du chef de l’Etat. C’est un président que j’ai servi pendant 20 ans, que mes parents ont servi. J’ai tout abandonné en France pour venir servir ce président. Je me retrouve aujourd’hui dans le camp des bannis, parce que j’ai aimé le RPG que nous avons bâti ensemble.

Je suis fier du combat que le professeur Alpha Condé et le RPG ont mené. On ne se bat pas pour un homme. On se bat pour un pays et la démocratie. Je ne peux pas dire que j’ai été trahi par le RPG Arc-en-ciel. Au sein de ce parti, beaucoup pensent comme moi. J’ai reçu beaucoup de soutiens de personnes de haut rang issues de cette formation politique. Mon but n’était pas de dire haut ce que tout le monde pense tout bas. J’ai juste exprimé mon opinion.  Et pour mon opinion, je ne mérite pas tout ça ».

Par Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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