[dropcap]L[/dropcap]e processus d’installation des exécutifs communaux vient une fois de plus confirmer la volatilité de la situation socio-politique de la Guinée depuis le scrutin du 4 février 2018.
Cependant, nul n’est surpris par la cacophonie de ce processus en cours, car les politiques ont déjà sacrifié la primauté de la loi au profit d’arrangements et de combines sournois pour s’octroyer le jackpot ! Ils ont inversé la tendance en ignorant délibérément la volonté et le choix populaires qui n’ont aucune importance à leurs yeux.
Ainsi, le climat délétère dans lequel ils font baigner la Guinée depuis plusieurs années sans répit, risque de remettre sérieusement en cause les quelques acquis démocratiques des deux dernières décennies.
En effet, jamais auparavant, la Guinée n’a connu une classe politique aussi nulle, incompétente, véreuse, égoïste, bête…minée par des querelles stériles et insensées. Le peuple tout entier est pris en otage dans un étau d’ethnocentrisme exacerbé, qui prend le dessus sur l’appartenance et la loyauté à la nation une et commune régie par des valeurs, règles et principes républicains.
Le pays est livré à des hommes vendus au diable, appelés à raison « les businessmen de la crise » qui, à chaque occasion opportune, attisent davantage le feu au vu et au su de tout le monde. À chaque élection, le peuple est exposé à la haine, à la manipulation, à la division, à l’affrontement…au détriment du choix civique, paisible et démocratique de ses représentants.
Les manœuvres pour le contrôle de la mairie de Kindia ont laissé entrevoir clairement le syndrome de la profonde déchirure du tissu sociale, la méfiance suspecte des uns envers les autres et le repli identitaire, pour soit disant défendre le terroir ‘’ancestral’’ d’une domination allogène.
Le débat est désormais dans la rue et sur les réseaux sociaux, parce que le parlement et toutes les institutions de la république ont failli à leur mission. Les injures remplacent les civilités et le ‘’Sanakouyah’’. Les propos haineux de marionnettes manipulées par des individus, tirant les ficelles de la fibre ethnique pour leur propre compte, est une parfaite illustration du machiavélisme qui a pris corps dans l’arène politique guinéenne. Toutes les convictions morales, saines et objectives sont combattues et sacrifiées pour satisfaire les visées destructrices du vivre ensemble des guinéens.
Quelques semaines après la célébration du soixantenaire, nous retombons dans les travers de la « violence politique »particulière de l’histoire guinéenne depuis 1958. À ce rythme, le macabre théâtre auquel nous assistons, consumera le destin national, si les patriotes de tous bords ne prennent pas les responsabilités idoines pour écarter le mal.
Ressaisissons-nous!
Almamy Kemo
Pour mettre fin a la chienlit en Guinée le gouvernement doit restaurer l autorité de l ETAt sinon comment un syndicaliste peut prendre toute une nation en otage a cause ďes getons
Je suis entièrement d’accord, je dis à bas l’an démocratie ou a autorité de l’état, si ce n’est pas le cas ce pays n’avancera pas même un pas
Les autorités guinéenne doivent appliquer la rigueur de la loi sur les perturbateurs de la république comme au Sénégal et en côte d’Ivoire. Dans ces 2 pays le pouvoir n accepte pas les manifestations de rue. Les forces de l ordres au Sénégal n hésites pas à mater les fauteurs de troubles et a gazé les journalistes.