[dropcap]L[/dropcap]’ancien ministre de l’Agriculture n’était pas candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre dernier. Jean Marc Telliano, qui dirige le Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée, s’est allié avec Cellou Dalein Diallo, arrivé deuxième selon les résultats provisoires publiés par la CENI.

Avant même la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, Jean Marc Telliano dit qu’il ne les reconnait point. “Personnellement, je ne reconnais pas ces résultats. Nous sommes sereins malgré le holdup électoral, nous appelons tous nos militants et sympathisant à l’apaisement. Avant qu’on ne se retrouve pour tirer les leçons, nous demandons à nos militants de rester à la maison”, a déclaré dans un entretien à VisionGuinee.

Pour le président du RDIG, le scrutin du 11 octobre a connu assez d’anomalie, citant à titre d’exemple le cas de région Forestière par exemple. “On ne peut même pas expliquer ce qui s’est passé. Les délégués des bureaux de vote ont été escortés par des militaires, on les a interdits de sceller les enveloppes. Les sous-préfets, les délégués du RPG, les directeurs et même quelques ministres déployés sur le terrain changeaient des procès-verbaux et mettaient les procès-verbaux à leur guise dans les enveloppes”, énumère-t-il.

Au lendemain du 11 octobre, sept candidats ont demandé l’annulation de l’élection présidentielle. Aux dires de Jean Marc Telliano, l’opposition savait qu’il y avait beaucoup de dysfonctionnements dans le processus électoral. Mais, explique-t-il, “nous nous sommes dit que ce holdup n’était pas à outrance. On avait pensé circonscrire au moins le vol”.

Il estime que l’accord politique signé le 20 août 2015 n’a pas été appliqué à la lettre. “Si cet accord était appliqué, je crois qu’on allait réduire les dégâts. Mais, nous allons nous retrouver pour tirer les conséquences”. M. Telliano accuse en outre la communauté internationale d’être à la ‘solde’ du pouvoir. “La communauté internationale qui est en la Guinée, par rapport  à celle je connais dans les autres pays m’étonne beaucoup. Je vois la partialité, une complicité active de sa part”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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