La rentrée parlementaire le 14 janvier 2014 apparait comme un ouf de soulagement pour plus d’un observateur marquant la fin de la rentrée amorcée à la mort du président Lansana Conté. Mais depuis cette date, le secrétaire général de l’Union pour le progrès de la Guinée (Upg), ne semble plus fumer le même chalumet que l’opposition républicaine. Jean Marie Doré ne manque d’ailleurs pas de charger le chef de file de cette opposition à chacune de ses sorties médiatiques.
Au cœur d’une vive altercation mercredi au parlement, l’ancien premier ministre de la transition a déclaré ne pas connaitre Ousmane Gaoual Diallo. ‘’Je ne le connais pas. Je ne pas ce qu’il représente et ne veux pas avoir des débats avec un cloporte qui confond la liberté d’expression à celle de faire du bruit’’, a-t-il laissé entendre sur radio Espace.
Sur les raisons de cette altercation, Jean Marie Doré n’y va pas par quatre chemins. Il rend responsable Cellou Dalein Diallo de ce qu’il qualifie sans ambages de désordre au parlement. L’origine des divergences entre Jean Marie et le chef de file de l’opposition remonte à la désignation du candidat unique de l’opposition pour briguer la présidence de l’assemblée nationale. Jean Marie Doré évoque les faits en ces termes : ‘’Quand il fallait designer un candidat unique pour l’opposition pour la présidence du parlement, Cellou Dalein Diallo a tout fait pour éviter la réunion au cours de laquelle on devait procéder à la désignation de ce candidat’’. Selon lui, Sidya Touré a convoqué une réunion à son domicile au cours de laquelle le problème de candidature a été évoqué à quelques jours de la rentrée parlement. ‘’Tous les candidats devaient se manifester et c’est ce que j’ai fait puisque j’étais candidat’’.
Et selon les dires de Jean Marie Doré, Dalein a présenté la candidature de son parti et non d’un député. ‘’Pourtant, narre-t-il, on devait choisir un candidat en fonction de ses qualités et non pas de son parti. Cellou Dalein a ainsi commencé à faire des manœuvres interminables en l’espace de trois jours pour présenter sa candidature, celle de son parti, de Sidya Touré et de Baidy Aribot’’.
Au finish, Cellou Dalein Diallo est désigné par ses pairs, candidat de l’opposition pour le perchoir. Il devait ainsi affronter Kory Kondiano qui briguait le poste de président du parlement au compte du parti au pouvoir. Cette désignation, Jean Marie Doré s’y opposera jusqu’au bout et décide de maintenir sa candidature.
Soucieux, dit-on, de préserver au sein de l’opposition, Dalein désiste à la veille de la rentrée parlementaire au profit de Anne Marie Tofany, vice-présidente de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Doyen d’âge du parlement, Jean Marie Doré résignera sa candidature pour présider la session inaugurale le 14 janvier dernier. Kory remporte la présidence du parlement avec 64 voix contre 48 pour Anne Marie Tofany, avec un bulletin nul.
Suite à cet ‘’échec’’ de l’opposition, le secrétaire général de l’Upg affirme qu’il fallait faire de l’arithmétique politique et non ordinaire. ‘’L’Ufdg avait 37 députés, l’Ufr 10, le Pedn 2, l’Upg 2, et trois autres députés. Mais nous n’avions pas le quorum pour remporter le poste le président du parlement’’. Pour y remédier, Jean Marie Doré estime que le candidat de l’opposition devait être celui qui devait pouvoir, au-delà des députés de l’opposition, faire rallier d’autres des autres formations politiques. ‘’Et, il n’y avait que moi qui remplissais cette condition’’, se targue-t-il.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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