[dropcap]D[/dropcap]éfense de rire ! Le président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) et député au Parlement guinéen peut se frotter les mains pour la forte probabilité qu’il a de conduire les destinées du pays devant le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo. C’est du moins ce que révèle la remarque du 10ème vice-président de la Côte d’Ivoire faite le jeudi 13 juillet dernier à Conakry, à la faveur de la dédicace de son livre intitulé ‘‘Eh Djah, ma vieille’’.
Avec une inspiration jamais égalée doublée d’une ironie comme il sait bien le faire, le tout condensé dans une anecdote, l’humoriste dresse l’histoire de la Guinée qui, à ses yeux, est conçue à l’image des chefs d’Etat qui s’y sont succédé. « Remarquez bien les chefs d’Etat qui se sont succédé en Guinée, leurs noms de famille se terminent pour la plupart par (é) », fait remarquer d’emblée le président du parti Doromikan qui, pour illustration, cite entre autres Sékou Touré et Lansana Conté.
« Malheureusement, poursuit-il, un beau matin, le forestier venu de sa Forêt natale se présente à tous les Guinéens. On a dit Eh, il n’y a pas accent aigu dedans. Voila comment on a fait venir Sékouba Konaté qui a organisé les élections avant que la CENI ne proclame vainqueur l’opposant historique, le professeur Alpha Condé », ironise l’humoriste.
Voici qui est bien tranché en faveur de l’enfant terrible de Bossou, Jean Marie Doré, qui, à se fier à cette remarque, a une forte chance de succéder à Alpha Condé si Sidya Touré et Lansana Kouyaté ne le lui empêchent pas. Parce que Dalein disqualifié. La parenthèse sur l’histoire de la Guinée est fermée. Mais, Dahico ne s’arrêtera pas là. Il fait un survol et se retrouve au Mali. Le Mali de Soundiata Keita, de Salif Keita, et dont il est lui-même originaire, apprend-t-il.
« Là, ils ont dit que les Keita ont trop régné. Un matin donc, Moussa Traoré est venu mettre fin à leur règne à travers Modibo Keita. C’est les (ré) qui arrivent maintenant ». Le temps d’une pause. Et ça repart, cette fois-ci en musique : « Les dimanches à Bamako, c’est le jour du mariage. Le mois de mars à Bamako, c’est le mois des coups d’Etat », entonne-t-il sous les ovations nourries des journalistes et autres invités. « Il y a eu Moussa Traoré. Après, Amadou Toumany Touré, suivi d’Alpha Oumar Konaré. Ensuite, est revenu ATT. Donc, le même (ré) a été respecté ».
Ironie du sort ! « Un matin d’un certain mois de mars, à 5 heures, un autre capitaine encore vient changer la position du fauteuil présidentiel. On a dit Eh, Sanogo, il n’y a pas (ré) dedans.Voila comment ils ont fait appel à Dioncounda Traoré avant de décider d’arrêter de frustrer des gens. Un Keita est parti au début, pour calmer le jeu, on a envoyé un autre Keita, en la personne d’Ibrahima Boubacar Keita, en abrégé IBK signifie Installé à Bamako et non à Kidal », conclut l’orateur.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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