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Jean Marie Doré se lâche : ‘‘Je refuse catégoriquement d’être de l’opposition radicale’’

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[dropcap]N[/dropcap]ombreux sont les observateurs à s’interroger sur le véritable feeling du secrétaire général de l’Union pour le progrès de la Guinée (Upg), Jean Marie Doré. Mais le doyen de la classe politique guinéenne garde la tête sur les épaules et se réclame du centre. Sauf que cette mouvance politique a été mise à l’écart lors du récent dialogue inter-guinéen qui n’a regroupé que des leaders de l’opposition et des représentants de la mouvance présidentielle.

Jean marie doreAu cours de ces discussions, des voix se sont levées dans les rangs de l’opposition extra parlementaire pour accuser le garde des Sceaux de les avoir extirpés de ces discussions. Interrogé par VisionGuinee sur ce que cela lui fait, l’ancien Premier ministre de la transition commence par blanchir le mis en cause, Me Cheick Sako dans cette situation.

‘‘Ce n’est pas le ministre de la Justice qui a nous a mis à l’écart : c’est le texte. Il y a une loi qui été conçue et qui ne reconnait en Guinée que la mouvance et l’opposition. Or, cette loi est illégale. Parce qu’est considéré opposant ou mouvance, celui qui, lors de son entrée sur la scène, se proclame comme tel. Donc, si je dis que je suis de la mouvance, personne ne peut me dire que je n’ai pas le droit d’y être’’, recadre Jean Marie Doré aux yeux de qui cette loi d’application de la Constitution parait ‘‘illégale, affaiblissante et débilitante’’ pour le pays.

Cependant, l’ancien Premier ministre refuse qu’on lui fasse porter l’une ou l’autre étiquette des deux camps qui ont été engagés dans ce dialogue. ‘‘Je refuse catégoriquement d’être de l’opposition radicale. Je ne suis pas non plus de la mouvance présidentielle. Mais si je peux apporter une contribution à l’expression des revendications de l’opposition –parce que ça sert l’intérêt de la Guinée-, je le ferais sans qu’on ne me sollicite. Si je constate que le gouvernement tâtonne et que l’Etat a besoin de l’expression de mes arguments, je les lui donne’’, indique le député non inscrit, Jean Marie Doré.

‘‘Car, poursuit-il, nous faisons la politique pour la Guinée. Il ne faut pas dire d’attendre jusqu’à ce qu’on soit dans le gouvernement pour aider le pays. Parce qu’on ne sait pas quand est-ce vous serez dans le gouvernement’’.

Tout de même, le secrétaire général de l’Upg, en véritable légaliste, reconnait pour le moment qu’il y a un candidat qui reste le président de la République jusqu’au 11 octobre. Et qui aura la chance de redevenir président. Tout comme un opposant peut l’être demain.

‘‘Ça, je ne saurai vous le dire maintenant. Et je n’ai pas à discuter cela. Ce que je discute est qu’on a privé ce dialogue d’une participation qui aurait pu apporter une contribution responsable, positive et prospère. Pas seulement la personne de l’Upg et de M. Doré, mais aussi d’autres partis politiques qui sont dirigés par des hommes et des femmes intelligents, qui ont une perception des intérêts de la Guinée, qui est certainement une perception valable et porteuse d’avenir’’, soutient M. Doré.

‘‘Mais si on nous dit « pour que vous veniez au dialogue, il faut être de la mouvance ou de l’opposition », je refuse catégoriquement de revêtir cet habit qui n’a pas été fait pour moi’’, lâche le député en guise de conclusion.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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