[dropcap]L[/dropcap]a Guinée n’est pas prête pour organiser les élections communales en 2017, notamment en raison de la crise qui secoue la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la nécessité de mettre à jour le fichier électoral.
La classe politique et la société civile ne devraient-elles pas convenir d’un calendrier des opérations pour organiser ces élections (communales) en même temps que les législatives, prévues dans quelques mois, au plus tard en juin 2018 ?
Pour bien faire, rien ne devrait presser
Depuis que le Président Alpha Condé est arrivé à la tête de la Guinée, en décembre 2010, c’est la première fois que le RPG arc-en-ciel (au Pouvoir) et l’UFDG (principale force de l’Opposition) semblent aller sur le même chemin, même si c’est à des vitesses différentes, pour des objectifs tout aussi différents, en laissant au bord de leur chemin les autres formations politiques qui n’ont pas voulu s’embarquer avec eux (RPG arc-en-ciel et UFDG) et à leurs conditions.
Les autres formations politiques, notamment l’Union des forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré, ne sont pas parvenues à arrêter le train dans lequel le RPG arc-en-ciel et l’UFDG se battent sans répit. Idem pour la société civile composée, comme le paysage politique, de différents mouvements…antagonistes.
Querelles politiciennes
Déterminée à forcer le gouvernement, pour que la CENI établisse un chronogramme des élections communales, qui permettront aux partis vainqueurs de désigner les responsables locaux, au niveau des quartiers, l’UFDG parviendra-t-elle à paralyser davantage ce pays bloqué dans des querelles politiciennes inutiles depuis l’arrivée au pouvoir du Président Alpha Condé ? Le RPG arc-en-ciel ne devrait-il pas faciliter l’application de toutes les solutions qu’il a convenues avec l’Opposition républicaine et qui sont contenues dans les accords décriés du 12 octobre de l’année dernière ?
Il ne servirait à rien de se précipiter à définir un chronogramme impossible à respecter. Si c’est pour satisfaire les revendications de l’Opposition républicaine menée par l’UFDG que Tibou Kamara, Ministre d’Etat, Conseiller personnel du Président Alpha Condé, a déclaré que les élections communales seront organisées avant la fin de l’année 2017, on pourrait le comprendre.
Mais ne serait-il pas mieux indiqué de rechercher les voies et moyens d’organiser en même temps les élections communales et les législatives ? Ce qui permettrait non seulement de réduire les dépenses de l’Etat, mais surtout aider le payer à se sortir, ne serait-ce que pour 2 années (mai-juin 2018 à septembre 2020) du cycle incessant et désagréable de crises sociopolitiques, bien souvent à caractère ethnique, dans lequel il (le pays Guinée) est plongé depuis septembre 2010.
La priorité actuellement, devrait consister en la mise en place d’une nouvelle CENI, composée par des membres de la société civile démocratiquement désignés. De voir comment toute la classe politique pourrait convenir d’un programme de redécoupage qui offrirait une meilleure cartographie électorale et un meilleur recensement de l’électorat.
Quand il s’agit de bien faire, rien ne devrait presser.
Par Ibrahima Sory BALDE
Même en 2018 il aura ni communal ni législatives alpha n’est pas prêt à faire ces différentes élections vous verrez
Alpha n’est pas pret si on lui laisse le choix bien sur …
Pour ces élections ce n’est pas une question de temps mais de volonté. Quand on ne veux pas faire eh bien on ne fait rien!