L’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a débuté ce samedi 9 septembre par l’observation d’une minute de silence en la mémoire des jeunes tués en marge de la manifestation du 5 septembre des Forces vives.  

Le vice-président de l’UFDG chargé des questions économiques a condamné les cas de morts enregistrés dans les manifestations. Face à des militants du parti, Kalémodou Yansané a indiqué à la junte que ‘’c’est bien de construire les ponts, d’inaugurer des routes, mais même si toutes les routes de la Guinée sont bitumées, ces travaux ne valent pas une vie humaine’’.

Il fait remarquer que ‘’nous avons perdu 5 jeunes, tous âgés de moins 20 ans. ils n’ont pas droit à la compassion. Je suis sûr qu’ils n’auront pas droit à la justice comme les 25 autres qui sont décédés avant le 5 septembre dernier. Malheureusement, nous totalisons 30 victimes assassinées depuis la prise du pouvoir par le CNRD’’.

Il déplore le fait que ‘’ces crimes touchent le même axe et une certaine catégorie de citoyens guinéens (…). Les guinéens ne sont pas cons. Ça ne peut pas continuer ainsi. Malheureusement, l’homme ne tire pas les leçons. Nous avons des chefs d’Etat qui sont actuellement en prison à Coronthie pour répondre de faits qui se sont passés il y a 10 ans. Tout ce qui se passe aujourd’hui, dans 2, 3 ou 10 ans, les auteurs seront punis. Ils seront recherchés et punis’’.

L’ancien député rappelle que ‘’le rôle principal de l’Etat, c’est de protéger les citoyens et leurs biens, rendre justice, assurer l’Etat de droit. Nous avons perdu 30 citoyens. A l’exception de la première victime, les autres, nous n’avons pas connaissance de la présentation d’un coupable’’.

‘’La manifestation est un droit, la vie est un droit. Assassiner un citoyen est un crime. L’Etat doit trouver, arrêter et juger les coupables. S’il ne le fait pas, c’est qu’il est défaillant. Si les citoyens n’ont pas droit à la justice, ils seront amenés à se rendre justice. C’est ainsi que le cycle infernal de la vengeance commence. Ça déstabilise un pays. Nous condamnons fermement les tueries perpétrées le 5 septembre 2023 sur l’axe de la liberté’’, martèle ce proche collaborateur de Cellou Dalein Diallo. .

Il affirme que ‘’beaucoup de déclarations ont été faites. On dit qu’on va traquer les auteurs. Nous souhaitons que les auteurs soient traqués et punis à la hauteur de leurs forfaitures. Hier vendredi, un cortège funèbre a été gazé (à Sonfonia). Les démons du passé refont surface. C’est inhumain de gazer un cortège funèbre. Rien ne justifie le fait d’arroser des familles qui accompagnent leurs morts au cimetière’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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