[dropcap]J[/dropcap]amais les manifestations n’avaient atteint une proportion aussi inquiétante dans le Kakandé. Au bout de deux semaines, la zone a connu de violentes velléités ayant entrainé du sang versé.
Le spectre de la violence a débuté dans la commune urbaine de Boké avec des jeunes en furie qui réclamaient le retour du courant électrique dans leurs lampes respectives. Edifices publics, biens appartenant à des particuliers et plusieurs autres structures paient les frais de la colère des protestants. Sans compter le lot de blessés. On dénombre également deux morts.
Comme par contagion, les manifestations s’étendent sur la sous-préfecture de Kamsar. Le mercredi 20 septembre, une série de manifestations sont enregistrées à Kolaboui, localité située à une vingtaine de kilomètres de Boké, et à cheval avec Kamsar. Comme leurs prédécesseurs, les émeutiers de Kolaboui réclament, en premier chef, la fourniture de la même denrée. Ils érigent des barricades sur les principales artères, empêchant ainsi l’entrée et la sortie de tout engin via le rond-point principal qui sépare Boké de Kamsar.
Malgré leur proximité avec la ville bauxitique dont ils relèvent d’ailleurs, les manifestants se sentent abandonnés. Puisque leur sous-préfecture ne bénéficie jusque-là pas d’une bonne desserte en courant électrique.
«Kolaboui sombre donc dans une obscurité totale, outre une toute petite partie de la sous-préfecture qui se trouve être alimentée par un groupe électrogène installé par un particulier», relate, indigné, un manifestant.
Aucun blessé par balle
Les édifices sont la cible des manifestants en colère. Ils pillent et mettent à sac le siège de la gendarmerie, de la police, de la sous-préfecture, du Crédit rural, ainsi que la résidence du sous-préfet, en plus d’une pharmacie et des boutiques appartenant à des particuliers. Un bilan dressé par le chargé des catastrophes de la Croix Rouge locale fait état de 17 blessés. Mais, M. Oumar Kalissa précise que ce sont des blessés légers, avec un seul cas de fracture.
Le jeudi 21 septembre, alors que les femmes sont prêtes à se joindre aux émeutiers pour mener ensemble le combat, une forte délégation des sages et des jeunes venus de Boké-centre et de la cité minière de Sangarédi s’érigent en médiateurs pour dissuader les jeunes dans leur mouvement de colère. Ils sont plusieurs fois repoussés avant de réussir un exploit : celui de trouver un compromis avec les émeutiers. Les barricades érigées çà et là sur les principales artères de la sous-préfecture sont ainsi levées.
Mais l’acquisition de cet accord reste tributaire de la formulation d’un certain nombre de points dont la desserte de la ville en courant électrique, l’adduction d’eau potable et l’emploi de la main-d’œuvre locale par les 14 sociétés minières évoluant dans la région récemment classée Zone économique spéciale (ZES).
Kamsar et Kolaboui retrouvent les esprits calmes. Toutefois, l’adage selon lequel il vaut mieux prévenir que guérir reste à suivre s’il n’inspire déjà la politique d’emploi et de la prise en compte du contenu local des entreprises minières opérant dans la zone.
ce sont les consequences de l impunité instauré par alpha conde comme mode de gouvernance. j ai l impression que le president alpha a peur d appliquer la loi , ou bien c est possible qu il a peur de la communauté internationale contrairement a ses predecesseurs
Alpha condé et Son Clan préfèrent la Pagaille pour s’enrichir vite contre les Guinéens ordinaires.