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Kankan : Plus de 339 millions GNF emportés par les responsables d’une société fictive de microcrédits

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[dropcap]C'[/dropcap]est une affaire d’arnaque organisée qui défraye la chronique en ce moment à Kankan. Il s’agit d’un groupe d’arnaqueurs évoluant sous l’égide d’une pseudo agence de micro finance dénommé  ‘’SOTEC’’. Au total, 339 millions 825 mille GNF, c’est la somme globale dont les responsables de cette entité de microcrédits ont réussi à arnaquer à leurs clients.

SOTEC, la fameuse agence de microfinance qui s’est installée en novembre dernier dans la commune urbaine de Kankan, fait parler d’elle en mal. Elle siégeait dans une villa chic au secteur 5 du quartier Météo. A l’heure qu’il fait, ses responsables ont tous pris la poudre d’escampette avec un montant de 339 millions 825 mille de francs guinéens appartenant à 743 clients dont 37 groupements de femmes et d’hommes.

Sollicitée par VisionGuinee, l’une des victimes a relaté comment elle s’est fait rouler dans la farine en faisant confiance aux responsables de la SOTEC. ‘’Ils sont arrivés au mois de novembre dernier. Ils étaient très convoités. J’ai décidé de m’y rendre avec mon amie. J’ai trouvé un vieil homme qui m’a expliqué que si je veux un prêt de 10 millions GNF, je dois d’abord verser 1 million 700 mille. Il m’a convaincu, j’ai fait un premier dépôt’’, explique-t-il.

Aussitôt informée, la gendarmerie à travers la brigade de recherches de la région de Kankan s’est saisie du dossier. L’adjudant-chef Ibrahima Barry est le commandant de cette unité. ‘’Nous avons été saisis par le chef de quartier qui nous a fait savoir que les employeurs d’une société qui s’était établie dans son quartier et qui ont disparu dans la nature depuis le jeudi dernier. La société employait 49 personnes dont dix femmes qui étaient dans l’attente de la signature de leurs contrats de travail’’, nous confie le limier.

Ironie du sort, la société n’existe que de nom. ‘’Les responsables avaient loué des locaux pour en faire des bureaux. Quand un client veut un prêt de 10 millions, il paie 200.000 GNF comme frais de traitement du dossier et 1,5 million. Selon nos enquêtes, aucune victime n’a reçu quoi que ce soit comme prêt à date jusque-là’’,   précise l’adjudant-chef Ibrahima Barry qui appelle la population à plus de vigilance.

De Kankan, Cheick Sékou BERTHE

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