[dropcap]H[/dropcap]ier de l’opposition ou du centre, aujourd’hui de la mouvance, le ministre Kassory Fofana a été saisi mercredi sur la question de l’ordre d’organisation des élections. Don Kass a profité de son passé dans l’émission phare, les Grandes Gueules, de la radio Espace Fm pour arroser ses anciens collaborateurs.

La question de l’ordre d’organisation des élections est un faux débat, selon le ministre d’Etat chargé des investissements et partenariat public-privé. L’année dernière, ‘’nous étions dans la période d’Ebola. L’émotion grande, personne ne pouvait prévoir même qu’en 2015 il y aura eu élections’’, indique Kassory Fofana.

‘’Mais puisque la plus importante des élections est la présidentielle, et pour des raisons budgétaires, on a prévu le budget pour la présidentielle. Personne n’a levé la main pour dire qu’il faut les communales avant la présidentielle’’, commente le ministre Fofana qui affirme que la Ceni a présenté au calendrier électoral à la classe politique en indiquant qu’’’on ne peut pas tenir les deux élections à partir de maintenant’’.

Et le ministre d’Etat de poursuivre : ‘’le fait que la dimension des élections communales n’a pas été prise en compte n’est la faute de personne. C’est parce que le pays fait face à cette épidémie [d’Ebola]’’. ‘’D’ailleurs, ajoute Kassory Fofana, il y a quelques mois, personne ne pensait à la priorité des communales sur la présidentielle. C’est la raison pour laquelle, la classe politique n’en a pas fait une condition à l’assemblée en adoptant un budget sans prévoir les communales’’.

A la main tendue du pouvoir de reprendre le dialogue, l’opposition a posé des conditions préalables. Mais pour Kassory Fofana, ‘’c’est de l’absurdité intellectuelle qui frise les stupidités politiques que de refuser de dialoguer’’. Il estime qu’’’on peut poser des conditions pour un cessez-feu quand on est en conflit, mais poser des conditions pour un dialogue, c’est de l’aberration. On peut demander des garanties aux conclusions d’un dialogue a posteriori, mais pas a priori’’.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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