Maître Ousmane Sèye, l’un des avocats de l’ancien Premier ministre détenu à la maison centrale de Coronthie depuis le 6 avril 2022 pour des faits présumés de détournements de deniers publics, s’attend à ce que la Cour suprême confirme l’ordonnance de mise en liberté provisoire de la chambre de contrôle de la CRIEF.
L’homme de droit rappelle que “la CRIEF a accordé la liberté provisoire à Kassory Fofana cinq fois. Le juge d’instruction a libéré M. Kassory, mais il ne pouvait pas sortir de prison. Pourquoi ? Parce que la loi dit que tant qu’il est y a un droit de recours contre cette ordonnance de mise en liberté provisoire, il reste en prison. A chaque fois que nous sommes allés devant la chambre de contrôle, elle a infirmé l’ordonnance du juge. C’est le 16 décembre 2022 que la chambre de contrôle s’est réveillée pour dire : ‘Tout ce que les juges d’instructions avaient décidé, tout ce que les avocats avaient plaidé, c’était juste, que M. Kassory devait bénéficier de la liberté provisoire’. Parce que c’est l’article 235 du code de procédure pénale qui devait s’appliquer”.
A l’en croire, “c’est la première fois d’ailleurs que la chambre de contrôle s’intéresse à l’état de santé de M. Kassory Fofana en disant que nous avons des preuves qu’il souffre et le fait de le maintenir en prison risque de nuire gravement à sa santé. Nous l’avons toujours dit, mais c’est la première fois que la chambre de contrôle nous donne raison. C’est pourquoi, nous estimons que sur le plan du droit, Kassory Fofana devait recouvrer sa liberté depuis longtemps”.
Alors que la Cour suprême doit statuer le 28 février prochain, Me Ousmane Sèye espère que cette juridiction “va confirmer entièrement l’ordonnance de la chambre de contrôle qui a effectivement confirmer l’ordonnance du juge d’instruction mettant en liberté M. Kassory”.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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