La décision de la Cour suprême pour statuer sur une éventuelle liberté provisoire des anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé, ne sera rendue que le 28 février prochain. Accusés pour de détournement de fonds, blanchiment de capitaux, corruption et enrichissement illicite, Kassory Fofana et Cie croupissent à la maison centrale de Coronthie depuis le 6 avril 2022.
Me Dinah Sampil dit ne pas comprendre pourquoi la Cour suprême prend autant de temps pour statuer sur la décision.
‘’Il faut faire la part entre la procédure au niveau de la Cour suprême et celle au niveau de la Cour des répressions des infractions économiques et financières (CRIEF). Au niveau de la Cour suprême, ça porte sur la liberté ne serait-ce que provisoire des personnes arrêtées pour que la procédure sur le fond qui est au niveau de la CRIEF puisse continuer sans écueil’’, précise ce conseil de Kassory Fofana.
Malheureusement, déplore Me Sampil, ‘’Ibrahima Kassory Fofana, Oyé Guilavogui et autres ont bénéficié d’une décision de libération conditionnelle certes, mais des libérations contre lesquelles le procureur spécial a relevé appel. Les appels ont été examinés et la chambre spéciale des appels au niveau de la CRIEF a décidé dans le même sens que la chambre spéciale de l’instruction’’,
Maître Sampil qui qualifie d’illégale la décision du procureur de la CRIEF, Aly Touré, relevant appel contre la libération conditionnelle de Kassory et Cie, rappelle que la défense a saisi la Cour suprême pour un pourvoi en cassation.
‘’C’est l’examen de ce pourvoi en cassation qui prend du temps pour lequel nous n’avons aucune compréhension. Parce qu’on ne peut pas digérer le fait que depuis le mois d’août 2022 jusqu’à maintenant plus de cinq mois, une simple question de liberté relative à la violation d’une disposition légale contenu edans le code, que la Cour suprême puisse prendre tout ce temps-là sans pouvoir donner une décision’’, dénonce l’avocat.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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